Les franchises de beauté, d’automobile (lavage ou entretien auto) et de restauration sont parmi les plus ouvertes aux investisseurs. Il y a deux formules possibles : soit ils nomment un directeur responsable pour la marche quotidienne du point de vente, c’est le cas le plus fréquent, soit ils confient un mandat de gestion au franchiseur ce qui est plus rare mais se rencontre en hôtellerie par exemple.
Au-delà de ce choix, l’investisseur est peut-être encore plus qu’un franchisé classique attaché à la rentabilité de son ou ses centres de profit. L’investisseur franchisé dispose souvent d’un apport personnel conséquent et a souvent une expérience du commerce en réseau. Il peut avoir été à la tête d’une succursale ou d’un centre de profit et veut investir sur ce créneau, prendre du recul et faire moins de terrain. Ce peut être aussi un franchisé voulant ouvrir d’autres points de vente dans le même réseau.
Il ne suffit pas de disposer d’un apport personnel et d’avoir une expérience professionnelle de plusieurs années dans un secteur en franchise pour assurer un retour sur investissement garanti. Bien entendu l‘investisseur devra s’acquitter des droits d’entrée, des redevances d’exploitation et de publicité, de l’aménagement aux normes du local et le cas échéant du stock de départ. Il faut ajouter les études de marché, les salaires des collaborateurs, le besoin en fond de roulement et surtout, ce qui peut peser lourd dans le budget, le local ou fonds de commerce (à la location ou à l’achat). Mais dans le cas d’un investisseur non exploitant, il faudra ajouter le coût du directeur qui devra être recruté en plus du staff habituel. Il est donc rare qu’un investisseur non exploitant puisse s’intéresser à de petites affaires car elles ne supporteraient pas le coût de ce directeur supplémentaire.
Des franchises il y en a à tous les prix. La franchise Publi Ticket (Publicité au dos du ticket de caisse) par exemple est assez accessible : droit d’entrée 12 000 euros, pas de redevance, pas de pas de porte mais il faut une solide expérience de commercial pour démarcher les clients et les convaincre du bien fondé du concept. Ce n’est pas fait pour un investisseur.
Dans la majorité des cas, l’investissement global peut facilement doubler une fois intégrer tous les autres postes. Prenons par exemple le réseau Babychou services, spécialisée en garde d’enfants à domicile. Les droits d’entrée sont de 22 000 euros mais l’investissement total est estimé à 40 000 euros minimum mais en fait il faut prévoir bien plus en fonds de roulement pour être certain de tenir le coup en attendant d’atteindre le seuil de rentabilité.
Parmi les enseignes plus chères, on trouve certaines franchises de restauration qui peuvent parfois demander des investissements au-delà de 400 000 euros car elles nécessitent des implantations sur des artères à fort trafic, des parkings, des surfaces importantes et des aménagements intérieurs (cuisine et salle) coûteux. Les investisseurs sont alors parfois nécessaires et sont souvent souhaités. La franchise Au Bureau en est un exemple : les droits d’entrée sont de 47 000 euros mais le pas de porte peut se chiffrer en centaines de milliers d’euros.
Il faut un apport personnel élevé et viser des grosses affaires. En général, les franchiseurs demandent 30% d’apport personnel pour un projet global hors local car ils savent que les banques l’exigeront. Suivant ce qu’il peut mettre dans l’entreprise, un investisseur choisira souvent celle qui lui rapportera le plus et le plus vite. Un investisseur pur raisonne en financier plus qu’en commerçant et choisira la franchise la plus rentable pour lui quelle que soit le secteur – La démarche reste évidemment bien différente de celle d’un futur franchisé qui va investir et s’investir quotidiennement sur le terrain sur un concept qui lui convient personnellement.