Vers 1929 – début d’une ère nouvelle commerciale -, en France et aux États-Unis se lancent les bases d’un système de partenariat commercial qui donnera naissance au concept de franchise. Dans le nord de la France, Jean Prouvost, fondateur de la Lainière de Roubaix, met en place Pingouin, une chaîne de magasins dont les détaillants indépendants bénéficient du droit de reproduire le concept du magasin Pingouin et des services de la marque.
Parallèlement, outre-Atlantique, face aux rigueurs et contraintes de la loi anti-trust, les constructeurs automobiles imaginent de nouveaux systèmes de distribution. C’est à cette époque que Général Motors fait le pari d’associer des revendeurs indépendants et crée le premier contrat de franchise qui était plutôt de la concession en fait.
Dès le lendemain de la seconde guerre mondiale, on assiste à la multiplication des enseignes sur l’ensemble du territoire américain. Le recours à la franchise donne en effet la possibilité aux grandes sociétés d’accroître leurs parts de marché sans investissements importants. Elle permet aussi, à tous ceux qui disposent de quelques capitaux, de créer leur propre entreprise. Des atouts indéniables qui expliquent l’essor spectaculaire des enseignes de 1950 à 1970 et un nombre de franchisés dépassant aujourd’hui les 760 000 aux États-Unis. Plus tardivement, en France, la franchise connaît son plein développement dans les années 70 avec des enseignes comme Pingouin-Stemm, Pronuptia, Rodier ou Levitan. Des noms reconnus qui seront vite rejoints, la modernisation des commerces de détail devenant incontournable. En 1970, la France comprend 34 franchiseurs. En 2009, selon les estimations de la FFF, ils sont plus de 1200.