Eva Valls, responsable du développement pour le réseau Agenda Diagnostics, nous a accordé une interview très complète qui permet de bien comprendre les avantages et la politique du réseau Agenda Diagonostics immobiliers. Eva Valls nous en dit également plus sur le mérier et le marché du Diagnostic immobilier.
Jean Samper / AC Franchise : Pouvez-vous vous présenter ?
Eva Valls : « Je suis Eva Valls, responsable du développement pour le réseau Agenda Diagnostics depuis presque deux ans. J‘ai travaillé dans le domaine immobilier durant 7 ans puis j’ai rejoint Agenda Diagnostics tout d’abord en qualité de responsable Grands Comptes.
J’ai, par la suite, été amenée à remplacer au recrutement un collègue parti à la retraite ».
E.V. : « Le diagnostiqueur immobilier intervient dès qu’on veut vendre un bien immobilier, quelque soit son usage (habitation ou local commercial), quand on loue ou bien quand une entreprise a besoin de faire réaliser des travaux notamment sur un bien d’avant 1997 (repérage amiante avant travaux, par exemple) ».
ACF : Quel est la particularité de votre enseigne dans ce métier ?
E.V. : « Nous avons aujourd’hui 156 cabinets de diagnostics répartis sur à peu près 200 secteurs. Nous avons une façon un peu différente de faire le métier. Aujourd’hui, dans la franchise en diagnostics immobiliers, très souvent le diagnostiqueur est hyperspécialisé sur le marché de la transaction et le marché de la location.
Notre idée à nous, c’est de lui permettre de diversifier son activité et de s’attaquer à tous les métiers du diagnostic immobilier. Il peut travailler avec les syndics de copropriété pour réaliser notamment les millièmes de copropriété, la mise en copropriété, le DTG (nouvelle obligation 2017) ».
ACF : Le DPE est un peu discuté, on dit qu’il est un peu administratif…..
….et qu’il ne reflète pas vraiment la déperdition énergétique réelle du bâtiment. Si je vous demande une prestation de conseil pour vraiment optimiser l’étanchéité énergétique de mon bâtiment, est ce que cela rentre dans vos prestations ?
E.V. : « Depuis 2010, nous proposons une étude de rénovation énergétique. Au travers de cette prestation, nous allons réaliser un véritable état des lieux du bien, des consommations réelles théoriques de son exposition vis-à-vis du soleil, de son mode de chauffage… Nous vous proposons plusieurs scénarios de travaux, nous pourrons chiffrer et même vous parler de retour sur investissement pour ces travaux ».
ACF : Et vous ne faites que conseiller ou jouez éventuellement le rôle d’intermédiaire avec des prestataires ?
E.V. : « Nous tenons vraiment à notre indépendance, nous restons purement dans le conseil. Notre crédibilité est justement liée à cette indépendance ».
ACF : Un grand nombre de prestations proviennent d’obligations légales, voire même la totalité, est-ce un avantage ?
E.V. : « En dehors de la prestation d’étude de rénovation énergétique, toutes les autres sont des prestations réglementaires. Le fait que ce soit une obligation légale est une vraie opportunité justement de se différencier de nos confrères. Pour notre part, nous partons de la réglementation et nous essayons de faire gagner du temps et donc de l’agent à nos clients par les services que nous mettons à leur disposition ».
ACF : Dans la politique d’Agenda, est-ce que la part non obligatoire des diagnostics est amenée à prendre plus d’importance ?
E.V. : « Aujourd’hui, notre coeur de métier c’est la réglementation et les diagnostics réglementaires en dehors de la prestation d’étude de rénovation énergétique. Nous n’allons pas nous diversifier puisqu’il y a tant à faire avec la réglementation ».
ACF : La croissance du marché est assez phénoménale…..
…avez-vous une idée de la croissance moyenne en taux annuel depuis quelques années ?
E.V. : « Le marché a une croissance de plus de 5 % depuis 4 ans. Pour 2017, Xerfi, le cabinet d’études sectorielles, annonce une croissance de 12 %.
Il y a de nouvelles obligations en location, pour les syndics, pour les prestations avant travaux et avant démolition. Il est donc assez évident que nous sommes amenés à développer encore notre chiffre d’affaires ».
ACF : Y a-t-il des franchiseurs plus importants que vous sur le marché ?
E.V. : « Non, nous sommes les premiers en chiffre d’affaires, en nombre de cabinets et en historique puisque nous exerçons depuis 25 ans« .
ACF : Avec 156 cabinets, est-ce qu’il y a encore des opportunités de s’installer ?
E.V. : « Bien sur. Aujourd’hui, nous avons environ 20 secteurs à pourvoir et à peu près deux cessions de fonds de commerce par an seulement grâce à 92 % de taux de reconduction de contrat« .
ACF : Qu’est ce qui plaît le plus aux franchisés Agenda dans les services que le franchiseur leur vend ?
E.V. : « L’ensemble de l’équipe Agenda France, composée de près de 15 personnes, travaille quotidiennement au service des franchisés. Nous essayons de toujours leur apporter de nouveaux outils techniques, juridiques, marketing… pour les aider au quotidien ».
ACF : Faut-il avoir des compétences techniques pour être franchisé Agenda ?
E.V. : « La compétence technique n’est pas utile. En revanche, il faut une vraie appétence pour l’immobilier, pour le bâtiment et le côté technique du métier. Dès lors que vous avez cette envie et cette motivation, nous pourrons faire en sorte de vous permettre d’acquérir ces compétences, ces connaissances et ce savoir-faire par les formations que nous assurons et celles qui sont déléguées à nos partenaires« .
ACF : J’imagine que depuis les premiers franchisés que vous avez recrutés….
… vous avez fait évoluer le profil que vous recherchez étant donné que le métier a évolué. Est-il plutôt commercial, manager, gestionnaire ?
E.V. : « C’est un doux mélange de ces trois casquettes. Il faut, en effet, avoir une appétence pour l’aspect technique mais aimer également le contact et la relation client« .
ACF : Quels sont les risques dans ce métier ?….
…Il y a eu certains diagnostics qui avaient relativement été mal réalisés et qui se trouvaient confrontés à des problèmes d’assurance ?
E.V. : « Il y a eu effectivement des mises en responsabilité, très souvent pour les diagnostiqueurs indépendants. L’idée chez Agenda, c’est de mettre à votre disposition un logiciel métier le plus sécurisant, nous vous accompagnons au travers de la saisie des informations techniques pour éviter le maximum d’erreurs.
Chez nous, la sinistralité est de l’ordre de 0.2 %« .
ACF : Vous ne faites donc pas partie de ces réseaux ou ces indépendants qui ont des problèmes pour faire assurer leurs prestations ?
E.V. : « Non effectivement. Chacun de nos cabinets est assuré à hauteur de 3 millions d’euros. Nous avons une telle assurance parce que nous faisons figure de bons élèves auprès de notre assurance ».
ACF : Dans quels domaines essayez-vous de progresser ou de travailler ?
E.V. : « Déjà, il y a de nouvelles prestations, il nous faut donc premièrement réfléchir au développement digital de ces nouvelles prestations, ensuite offrir de vrais outils pour vendre ceux-là auprès des clients finaux.
Nous travaillons aussi beaucoup à développer tout l’aspect digital et communication et accroître encore nos parts de marché ».