Selon un article publié fin mars 2015 dans la revue Challenges, les prix immobiliers seraient revenus à leur niveau de 2009. Cette baisse, associée à des taux d’emprunt historiquement bas incite les Français à devenir propriétaires.
Des prix en diminution dans le neuf et l’ancien
Avec un volume des prêts accordés qui est passé de 160 à 119 milliards d’euros depuis 2011, sans nul doute les prix de l’immobilier ont baissé ces dernières années. Depuis 2011, ils auraient ainsi connu une diminution de plus de 10 à 12% sur les logements neufs ; dans l’ancien, les prix auraient quant à eux baissé de 2,8% en 2014, après une diminution de 1,1% en 2013 et de 2,9% en 2012, soit une baisse de 7,7% en trois (et - 12%, en euros constants, si l’on retire l’inflation. Selon Challenges, les prix d’aujourd’hui seraient ainsi revenus à leur niveau de 2009.
Des disparités géographiques
Les secteurs les plus touchés par cette diminution des prix ont été les campagnes et les agglomérations moyennes, davantage touchées par le chômage. La baisse a été un peu moins forte dans les grandes villes comme Lyon, Toulouse, Bordeaux et Paris… même si les prix de la capitale par exemple, précise le magazine « sont repassés pour la première fois depuis quatre ans sous la barre des 8.000 euros le m2 ».
Un nouveau profil d’acheteur
Challenges nous explique que par ailleurs le profil de l’acheteur a fortement changé. « Le client qui avait fait les beaux jours des hausses des années 2000, celui qui achetait après avoir vendu (celui que les professionnels nomment dans leur jargon : le secundo-accédant, NDLR), est devenu une denrée rare », explique-t-il. Et de préciser que dans le neuf, il ne représente plus que 20% des clients ; dans l’ancien, sa part a reculé de 15 points. Les raisons de ce changement : une étonnante schizophrénie puisqu’il refuse de baisser le prix du bien qu’il met lui-même en vente alors qu’il souhaite acheter au plus bas possible ! Un état des lieux qui explique l’allongement des délais de vente (avec des vendeurs qui sont prêts à attendes beaucoup plus longtemps qu’avant) : 94 jours en 2011, 107 jours aujourd’hui, et même 115 jours en région selon Elix Rizkallah, président du réseau Laforêt.
Investisseurs rassurés et nouveaux acheteurs
Si ce contexte peut faire peur aux professionnels du secteur, le potentiel du marché immobilier reste néanmoins énorme avec, explique le magazine, un retour des investisseurs qui avaient disparu. En trois ans, presque 400.000 (200.000 dans l’ancien, plus de 150.000 dans le neuf) et peuvent depuis le 1er septembre 2014, bénéficier du « Pinel ». Ce dispositif permet une réduction d’impôts pouvant aller jusqu’à 21% en échange de loyers plafonnés plus proches de ceux du marché. Autres « revenants » : les jeunes acheteurs qui s’étaient écartés du marché à cause de la suppression du prêt à taux zéro (PTZ) et que « le Premier ministre, Manuel Valls, l’a remis en selle ». Depuis, les demandes de PTZ et de prêts d’accession sociale (PAS) seraient en forte hausse et profitent aux primo-accédants modestes. Autant d’aides qui s’accompagnent de conditions de crédit particulièrement favorables avec des taux d’emprunt historiquement bas. Aujourd’hui, il est possible d’emprunter à moins de 2% sur quinze ans !
Vu dans Challenges
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