Une étude récemment publiée par Xerfi, sous le titre: « Les nouvelles offensives sur les marchés de l’occasion – Percée des GSA et enseignes de biens neufs, perspectives de croissance des principaux circuits et segments à l’horizon 2023 », révèle un bel épanouissement pour le marché de l’occasion en France. Estimé à plus de 7 Md€ en 2020, ce marché devrait continuer à prospérer au moins jusqu’en 2023, toujours selon les prévisions de Xerfi Precepta.
Une croissance attendue jusqu’en 2023 !
Aujourd’hui, sur le marché de l’occasion, on peut quasiment tout acheter et tout vendre, on parle bien évidemment de biens de consommation. Même si nous sommes face à une offre assez diversifiée, ce sont les produits ayant la durée de vie largement supérieure à la durée d’utilisation (meubles, livres, articles de sport…) qui sont les plus prisés.
Les articles de luxe, le prêt-à-porter ainsi que les smartphones, en particulier, sont très recherchés d’occasion en raison de l’évolution rapide des tendances ou des technologies.
Sur ce marché qui a généré 7.4 milliards d’euros de chiffre d’affaires en 2020, les sites de petites annonces généralistes s’imposent en détenant environ 28 % des ventes en valeur en 2020. Ils sont suivis par les sites de vente en ligne spécialisés qui captent, quant à eux, autour de 22 % des ventes.
Et même si le marché a été impacté par la pandémie l’an dernier, le marché devrait repartir de plus belle, boosté, d’ici 2023, par une forte demande et par le développement de l’offre en ligne et en magasins, notamment dans les rayons des acteurs du neuf, selon les experts de Xerfi Precepta.
Si aujourd’hui, les meubles et les articles de décoration (27 % des ventes) ou encore les livres (12 %) sont les produits de seconde main les plus vendus dans l’Hexagone, demain, le marché devrait être particulièrement dynamisé par les articles de mode (16 % de parts de marché) et de luxe (11 %).
Pour profiter du succès de l’occasion, de nombreux acteurs de la grande distribution se sont lancés l’année dernière dans l’achat/revente de produits de seconde main par la mise en place de shop-in-shop ou de corners. Ce genre d’offre leur permet de renforcer leur image prix et fidéliser leur clientèle tout en dynamisant la fréquentation de leurs hypermarchés, en perte de vitesse, selon l’étude Xerfi.
Les enseignes de prêt-à-porter et d’électrodomestique jouent aussi le jeu en ouvrant des corners de vêtements de seconde main, pour les premiers, et en se focalisant sur la vente en ligne de produits reconditionnés, pour les seconds.
Mais du côté des enseignes traditionnelles de produits neufs, l’occasion adopte un autre modèle. Les grandes surfaces alimentaires ont choisi de collaborer avec des spécialistes de l’achat-revente : Easy Cash s’est installé chez Cora et Géant Casino tandis que Cash Converters accompagne Carrefour Occasion et Planet Cash, l’enseigne E. Leclerc.
Alors que les GSA limitent de facto leurs investissements et leur prise de risque, les spécialistes de l’achat-revente peuvent eux potentiellement mettre la main sur un chiffre d’affaires additionnel important et séduire de nouveaux adeptes qui se rendront ensuite dans leurs boutiques, gagnant ainsi en visibilité, selon l’analyse des experts Xerfi Precepta.