Comme nous le faisons parfois, voici un article paru dans la presse (ici l’Express) il y a plus de 10 ans et entre parenthèses et en italique nos commentaires d’aujourd’hui le 15 avril 2010.
« Moins chères et moins sélectives que les «majors» de la franchise, elles offrent un bon compromis entre sécurité et rentabilité. Pour Jeff de Bruges, Comtesse du Barry ou La Compagnie des petits, la motivation est un critère essentiel. Epicerie fine, vêtements pour enfants, arts de la table, lunetterie… Autant de métiers qui ne sont pas franchement nouveaux mais qui sont aujourd’hui en pleine expansion. (Note de AC Franchise : Dix ans plus tard, Jeff de Bruges et Comtesse du Barry sont toujours là y compris La Compagnie des petits qui a changé d’actionnaires dans l’intervalle.)
Exemples:
Les Déménageurs bretons. Ce franchiseur spécialiste du déménagement et du transport connaît une progression de son chiffre d’affaires de 15% par an! Et il n’est pas le seul.
En épicerie fine, Comtesse du Barry réalise aussi de bons résultats. «Nous sommes en pleine croissance et nous voulons rapidement nous implanter dans une vingtaine de villes, dont Lyon, Nice et Marseille», indique Gilles Boehringer, directeur de la franchise. (Note de AC Franchise : Ce réseau est déjà ancien et expérimenté. Sa croissance n’est pas très rapide cependant.)
Même credo chez le chocolatier Jeff de Bruges, qui compte ouvrir l’an prochain une douzaine de magasins. Avis aux gourmets!(Note de AC Franchise : le concept architectural actuel, chocolat et turquoise a impressionné tout le monde lors de sa création et témoigne de la capacité de réflexion et de remise en cause de cette enseigne. Jeff de Bruges et un franchiseur imité qui innove et recherche les moyens d’améliorer le CA moyen des franchisés dans le métier du chocolat que l’on considérait parfois peu performant dans le passé.)
«Ces enseignes, qui regroupent plus d’une cinquantaine de points de vente, représentent un bon compromis entre sécurité et rentabilité, explique Jean Samper, directeur du cabinet de conseil AC Franchise. Ces franchiseurs ont eu le temps de poser des bases solides pour l’extension de leur réseau, offrent encore de bons emplacements et ne sont généralement pas trop gourmands en droit d’entrée et en redevance.»
Moins chers que les majors de la franchise, ils sont aussi moins sélectifs quant au recrutement des candidats. (Note de AC Franchise : Nous ne sommes pas convaincus du tout que les enseignes citées soient moins sélectives. Si elles sont encore au sommet, c’est qu’elles sont capables d’attirer, de sélectionner et de fidéliser de bons franchisés.)
A La Fromenterie, le réseau de boulangeries-pâtisseries, l’essentiel est d’avoir envie de mettre la main à la pâte. «Notre principal critère de recrutement: la motivation», affirme Jérôme Boissière, responsable de l’enseigne. Mieux vaut être aussi un commerçant doué. «Nous rencontrons beaucoup d’anciens de la vente en reconversion. Toutefois, un bon commercial ne fait pas forcément un bon commerçant», prévient Loïc Guillaume, directeur du développement du chocolatier Jeff de Bruges. Les qualités nécessaires: être à l’aise dans le relationnel comme dans la gestion, être créatif et concret. «Il faut aimer jouer à la marchande», résume Loïc Guillaume.
Autre condition essentielle: adhérer à la logique de la franchise. Car l’un des principaux avantages de ces réseaux est qu’ils ont acquis une forte expérience de leur métier et un savoir-faire dans le domaine de l’animation. Dans son Manuel des normes commerciales, une bible de 100 pages, La Compagnie des petits explique concrètement comment aménager une vitrine attrayante: les mannequins doivent présenter au moins trois articles, la vitrine de gauche est réservée aux vêtements pour bébé, celle de droite aux enfants plus âgés… Pour réveiller ses vitrines, Jeff de Bruges propose tous les quinze jours des animations commerciales de saison. Le franchiseur n’oublie pas non plus la motivation des équipes et offre régulièrement des voyages au franchisé qui a le mieux agencé sa vitrine ou qui a le mieux vendu.
Une précaution cependant. «Avant de vous lancer, vérifiez que le concept du franchiseur n’est pas vieillissant», conseille Jean Samper. Depuis deux ans, l’enseigne d’arts de la table Geneviève Lethu réaménage ses magasins et rajeunit son concept. «Notre enseigne s’était embourgeoisée. Aujourd’hui, nous revenons à notre concept originel: des articles au design et aux couleurs plus audacieux», explique Jean-Pierre Gousseau, président du directoire. Opération réussie, puisque le réseau compte ouvrir 15 nouvelles franchises l’an prochain
Par Yvernault Véronique, publié le 21/10/1999 dans l’Express.
(Les notes d’AC Franchise sont de 2010. Remarquons que cet article est toujours d’actualité.)