Pour créer une franchise et devenir franchiseur, il est nécessaire d’affiner son projet et préparer le lancement du réseau avec un cahier des charges bien au point pour la conception des points de ventes.
Tout doit être prévu, le mobilier, les supports publicitaires, le packaging Le concept doit être décrit dans ses moindres détails, c’est le cur de la franchise : un savoir faire original et des techniques métier. A cette étape, une étude de rentabilité est réalisée, le plan de développement est mis au point et un logiciel informatique propre sera proposé.
La seconde étape consiste à apprendre à gérer son réseau. Un patron franchiseur n’est pas identique à un PDG d’entreprise classique. Un franchiseur n’est pas un donneur d’ordre, il doit animer un réseau pour le diriger et non le diriger hiérarchiquement. Il doit avant tout inspirer confiance et disposer de bonnes qualités relationnelles sans oublier des outils et process pour aider le franchisé à avoir de bons résultats.
Démarrer un réseau représente également un coût que l’on peut estimer à une somme se situant entre 100 000 et 500 000 euros. Le retour sur investissement peut avoir lieu entre 3 et 5 ans, très rarement avant. Le franchiseur a trois sortes de revenus : le droit d’entrée qui sera fonction du secteur, des servcices qu’il rend au départ et de la notoriété de la marque. A priori si vous venez de créer votre réseau, il sera moins important que pour une enseigne confirmée. La deuxième ressource du franchiseur est la redevance, il s’agit d’un pourcentage du chiffre d’affaires versé chaque mois, c’est la rémunération de la marque et des services rendus de manière continue. Le franchiseur préleve aussi parfois une marge sur les produits livrés aux franchisés ou perçoit des commissions des fournisseurs référencés par exemple.
Il est important aussi de bien tester le concept, les candidats à la franchise en vérifieront la qualité et surtout la rentabilité. Ils en subiront les éventuelles insuffisances.
L’étape suivant est la rédaction du contrat de franchise. Celui-ci reprendra dans le détail tous les éléments précités. Ce contrat établira de manière claire les relations franchiseur-franchisé. Il est régi par la Loi Doubin du 31 décembre 1989. Cette loi a énuméré les éléments nécessaires du contrat de franchise et ceux que l’on doit connaître dès le DIP (document d’information précontractuelle). Le DIP doit être remis dans les 20 jours précédant la signature du contrat.
Les obligations sont assez codifiées et il appartient au franchiseur d’insérer dans le contrat de franchise des éléments utiles pour la qualité des relations avec le franchisé. Il est possible, par exemple, d’inclure une clause d’exclusivité territoriale.
Si la franchise comprend une fourniture de produits, il est bon de rédiger également une clause d’approvisionnement. La clause de résiliation est plus que nécessaire car c’est à ce moment qu’interviennent la plupart des conflits. Les cas de rupture de contrat doivent être précisés de manière détaillée. Il faudra penser en particulier au non-exercice d’une activité concurrente. Une dernière précaution consiste à déterminer la juste exécution du contrat de franchise.
D’une manière générale, le futur franchiseur doit s’entourer de salariés ou/et de consultants expérimentés en franchise car il apprend un nouveau métier.
Comment devenir franchiseur ? Découvrez le site du Franchise Business Club pour plus d’informations ! Mais en quelques mots, le FBC est fait pour aider les franchiseurs et les créateurs de réseau à se développer et à faire réussir leurs franchisés.
Dominique Deslandes