Si l’emplacement centre ville 1 ou 1 bis ou la zone commerciale la plus animée de la ville peut constituer le meilleur emplacement pour votre franchise, cela reste une généralité et selon le type de franchise, d’autres emplacements méritent le détour. Une franchise de supérette trouvera sa place même dans un quartier déserté par les magasins d’alimentation générale ou spécialisée. Une
franchise de restauration rapide pourra réussir près d’une faculté ou d’un centre tertiaire hors centre ville mais aussi dans un quartier de bureau ou près de cinémas, et….. Bref, chaque cas restant unique, voici quelques pistes pour ne pas se tromper.
Avant de vous lancer dans la recherche d’un local pour votre franchise, vous aurez bien identifié vos besoins : la surface totale, l’organisation de votre concept (vitrine ou pas par exemple et sa dimension), surface stock, surface de vente, accessibilité (voie urbaine passante avec parking, voie piétonne, et..). Il est évident que si vous ouvrez une franchise de vêtements, vous avez besoin d’une vitrine dans une rue passante, par contre, si vous ouvrez une franchise d’aide à la personne, un emplacement facile d’accès même un peu excentré fera l’affaire.
Chercher où passe le consommateur : la première démarche
Quelle que soit la zone, elle doit être commerçante. Un quartier a toujours une rue principale, une zone de bureaux a aussi son artère animée. Contrôler que votre concept colle avec l’environnement : la concurrence immédiate (d’autres enseignes proches de votre concept), l’accès facile (voiture, bus, métro,). Pour cela, il faut passer du temps dans le quartier à plusieurs moments de la journée et de la semaine pour voir s’il n’y a des périodes creuses, y compris le week end. Votre franchiseur vous indiquera les critères à respecter. Ecoutez-le attentivement et prenez aussi l’avis de personnes expérimentées de la ville visée.
Faire appel à des professionnels du droit de l’immobilier commercial ?
Nous ne parlons pas seulement des agents immobiliers ou des notaires mais aussi des avocats spécialisés en droit des baux commerciaux. Ces derniers connaissent bien les méandres des baux et les pièges à éviter.
Votre franchiseur aussi sera d’une aide précieuse. Dans le cas d’un bail commercial, on dit souvent que le loyer ne doit pas dépasser 8% du chiffre d’affaires dans la plupart des métiers mais cela peut varier. 8 % du CA c’est 16 % de votre marge si elle est de 50 % comme dans un magasin de bijouterie fantaisie et d’accessoires de mode mais c’est 32 % de votre marge si elle est de 25 % comme dans un supérette de quartier et là c’est beaucoup trop !
Si vous reprenez une affaire existante, vérifiez les bilans et compte d’exploitation de la société (les 3 dernières années), le matériel lui appartenant et celui loué par celle-ci. Contrôlez qu’il n’existe pas de contentieux entre le bailleur et le vendeur du fonds de commerce que vous souhaitez acquérir et vérifiez que le propriétaire des murs n’a pas d’objection à votre venue car certaines raisons peuvent lui donner le pouvoir de s’opposer à vous. Un juriste spécialisé en baux commerciaux est très utile. Vous ne pouvez pas vous fier à un intermédiaire commercial pour apprécier un bail, fut-il agent immobilier.
Trouver son local ne doit pas être envisagé seul et ne doit pas être empirique. Cela a un coût et devra être intégré dans votre bilan provisionnel. Pour ne pas se tromper – il n’y aura pas de retour possible – faire une étude de marché est le plus sécurisant. Beaucoup de candidats à la franchise hésitent car cela pèse financièrement mais c’est un investissement pour ne pas se tromper de concept et d’emplacement.
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Quel local pour ma franchise ?
Quelques conseils pour évaluer un emplacement et sa zone de chalandise.
Martine, rédactrice AC Franchise