Dans le premier cas, l’enseigne doit financer intégralement tous les points de vente qu’elle veut ouvrir : local, droit de bail, personnel, stocks, etc… dans le second, elle « vend » une marque, un concept, un savoir-faire, une assistance, des outils de gestion et de marketing à un commerçant indépendant en échange de droits d’entrée et de royalties.
La franchise a montré sa pertinence et ce n’est surement pas un hasard si des enseignes développées en propre pendant des dizaines d’années sur les grandes métropoles ont ensuite opté pour la franchise Norauto ou Darty, entre autres pour mailler le territoire dans des villes moyennes.
Le commerce organisé sous toutes ses formes : franchise et autres…
Le terme de franchise est parfois utilisé à tort pour toutes les formes de commerce indépendant organisé alors qu’elle en est une version comme l’est la concession dans l’automobile, la coopérative dans la distribution alimentaire ou encore la commission affiliation (dans le textile) sans oublier la licence de marque ou le partenariat.
Même si les fonctionnements diffèrent, la formule reste la même et les avantages communs :
– Pour le franchisé : un concept éprouvé, un réseau, une marque reconnue ainsi qu’un savoir-faire qui permet à un commerçant indépendant de pouvoir créer son entreprise en se basant sur une expérience commerciale réussie. Partir de zéro est toujours plus risqué que de reproduire un business qui a montré sa rentabilité. Pour cela il paiera des droits d’entrée et des royalties.
– Pour le franchiseur : l’autofinancement a des limites quand on veut ouvrir 10 boutiques par an sur des emplacements de premier choix. La franchise permet de partager les investissements et l’entreprise gagne à la fois en notoriété et en valeur.
Bien sélectionner ses franchisés et assumer la montée en puissance du réseau
Le développement ne sera réussi que si en plus d’avoir maillé rapidement un territoire, les hommes qui constituent le réseau, en l’occurrence les franchisés, ont le bon profil.
Un entrepreneur, un commerçant ou même un cadre licencié qui peut investir de l’argent ne fera pas obligatoirement un bon franchisé s’il est plus indépendantiste qu’autonome. Il peut ne pas être fait du tout pour le commerce organisé où il faut suivre les procédures et respecter le modèle qui a fait recette (ce qui n’empêche pas le dialogue bien entendu).
Le profil du candidat idéal doit être établi avant tout recrutement pour ne pas se tromper. C’est vital pour le franchisé qui a mis toutes ses économies et embarqué sa famille dans l’aventure mais aussi pour le franchiseur qui ne doit pas perdre de vue que de la réussite du franchisé dépend aussi la sienne ainsi que son image de marque.
Aujourd’hui, L’âge moyen est de 40 45 ans et on trouve de plus en plus de femmes qui investissent les réseaux.
Quand un réseau passe de 10 à 20 points de vente, le franchiseur devra mettre en place des contrôles et des reporting sous peine de voir chacun faire ce qu’il pense être le mieux pour lui et non pour l’enseigne dans sa globalité.
La franchise est la stratégie la moins coûteuse, la plus rapide et la plus sure pour se développer à condition bien sur de mettre les moyens en place pour assumer le développement.