C’est la ville de Noyon, dans l’Aisne, qui a lancée cette idée de « Boutique à l’essai ». S’apercevant que les commerçants boudaient le centre ville de cette commune de 15 000 habitants, la ville décide de redynamiser cette zone en proposant d’aider les futurs entrepreneurs à avoir pignon sur rue dans le centre ville de Noyon : mise à disposition de local, loyer bas, prêt à 0%… de nombreux avantages qui ont poussé 22 autres communes à adhérer à cette idée.
Test pilote dans la ville de Noyon
Plusieurs villes de France sont confrontées au fait que les centres des villes se vident petit à petit des commerçants. En Picardie, la ville de Noyon en a fait l’expérience. Ne souhaitant pas rester inactifs face à cette situation, les élus de la commune ont eu l’initiative en 2013, de lancer un projet consistant à booster la création de nouveaux magasins en appâtant les entrepreneurs. Ainsi la commune met à leur disposition un local de 60 m², un loyer très abordable pendant 6 mois et renouvelable une fois, une aide au lancement avec des kits de communication et des travaux d’aménagement à prix préférentiels. La commune va même jusqu’à leur proposer un prêt allant jusqu’à 5 000€ sans intérêts.
La première « Boutique à l’essai » de Noyon, un magasin de prêt-à-porter féminin, rencontre un fort succès. Après un an de réduction de loyers, « Mademoiselle Claire » assume des charges locatives normales.
Une idée qui fait son chemin…
22 villes ont adhéré à cette idée. Une fédération des boutiques à l’essai a même été constituée. Même si les commerçants ne se poussent pas à la porte pour revenir au centre des villes, l’expérience reste néanmoins satisfaisante. « Six boutiques ont été créées et une dizaine devraient ouvrir leurs portes d’ici la fin de l’année » précise Maxime Bréart, chargé de mission de la fédération. Chaque dossier de candidature demande un délai assez long pour être constitué. C’est l’argument donné par Maxime Bréart pour justifier ce chiffre.
La ville de Nancy, qui n’a pas adhéré à cette fédération, à aussi mis en place un système pour défendre les commerces de proximité. Après sélection, un commerçant pourra s’installer dans un ancien bureau de tabac et maison de la presse qui appartient aujourd’hui à la municipalité et situé au cœur de la ville. L’idée est de permettre au commerçant de tester son concept dans ce local de 30 m² en payant un loyer à un tarif très préférentiel. Le commerçant doit ensuite trouver un autre magasin libre pour poursuivre son activité.
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