Kingfisher qui possède 54,6 % des actions de Castorama mais seulement 50 % des droits de vote, veut en prendre le contrôle total et changer l’orientation de « Casto », troisième mondial du bricolage.
Dans les accords initiaux, il était prévu que Kingfisher puisse accéder à la voix majoritaire à condition de lancer une OPA et c’est ce qu’ils ont annoncé. Les cadres dirigeants français ont demandé des précisions sur les intentions managériales de Kingfisher dont l’OPA est considéré comme inamicale.
Si l’OPA reçoit le feu vert des autorités européennes de la concurrence, le rachat total serait bouclé fin septembre ou courant octobre.
Kingfisher veut améliorer les résultats de Castorama dont les positions s’effritent depuis 3 ans. Au programme : réduire fortement les 200 000 références soit 4 fois plus que les concurrents comparables selon Kingfisher, uniformiser les gammes qui peuvent l’être avec les autres enseignes de bricolage du groupe, rationaliser les achats, baisser les prix aux consommateurs et faire passer de 47 à 100 le nombre de Brico Dépôt, la seconde enseigne du groupe Castorama, davantage positionnée discount que son ainée.
Mondialisation, quand tu nous tiens !
Mais au fait, quelles conséquences pour les chaînes françaises de bricolage en Franchise ? Quelles seront leurs réactions contre cette volonté de baisser les prix, de diminuer l’assortiment… Quelles seront les opportunités d’accord avec les fabricants délaissés par Castorama ou refusant de s’inscrire dans cette nouvelle politique ? Les grandes manoeuvres reprennent sur ce marché porteur à moyen terme bien qu’un peu tendu actuellement.