En 2007 le marché de la literie enregistre une augmentation de 8,8 % en valeur. Selon les technologies, les résultats sont cependant différenciés.
Le marché de la literie a retrouvé une belle dynamique. Ce secteur a été dominé par la grande distribution ainsi que par le travail des professionnels de la literie qui l’ont fait monter en gamme.
Par rapport aux meubles de la chambre, la literie se pose en concurrente et grignote les parts de marché. Ce qui s’explique par son évolution très déco. Suivant les technologies, les résultats sont différents. Le ressort a bien progressé, en particulier parce que le ressort ensaché n’est plus réservé à une élite. Si les clients ne changent de literie que tous les 12/15 ans, ils se sont habitués au ressort et en garde une image haut de gamme. Ils imaginent aussi qu’il s’agit d’une literie plus hygiénique qu’une literie alvéolaire, en mousse ou en latex, celles-ci étant souvent associées à celle de nid à poussière ou acariens.
Après avoir connu une forte progression, le latex est en recul depuis trois ans. Pourtant si le matelas 100 % latex ne progresse pas, le matelas recouvert de latex en surface évolue positivement. Pour le consommateur, le latex est souvent assimilé à la mousse. Les vendeurs doivent donc effectuer un réel travail pédagogique pour expliquer les différences en termes de confort et inviter les clients à tester les différents produits. Le latex se caractérise en effet par une grande élasticité. Un matelas en latex s’adapte donc aux courbes du corps tout en garantissant un bon soutien.
Actuellement comme pour l’ensemble du marché du meubles, l’entrée de gamme casse ses prix et réalise de bonnes progressions, tandis que le haut de gamme propose des produits plus déco et technologies qui procurent une dynamique importante. Néanmoins la famille de l’alvéolaire dans sa globalité stagne, à l’exception de la mousse viscoélastique qui jouit d’un certain succès.
En ce qui concerne les sommiers, les TPR (tête et pieds relevables) poursuivent leur progression à un rythme régulier. Cette progression devrait continuer dans les années à venir. Les acquéreurs de ces matelas sont majoritairement des seniors. Ce sont en effet des clients en recherche de confort et disposant d’un budget suffisant, le panier moyen se situant autour de 2000 euros. Cependant le sommier TPR a tendance à se démocratiser avec des produits en entrée de gamme. A l’instar de l’ensemble du marché de la literie, le TPR s’avère peu présent sur le milieu de gamme. La montée en gamme s’effectue avec la finition déco, les accessoires, la motorisation, ainsi que les zones de confort réglables. L’encadrement en bois et la tête de lit assortie séduisent davantage et permettent au TPR de mieux s’intégrer dans la chambre.
Dominique Deslandes