Une génération de dirigeants d’entreprise se prépare à partir à la retraite. Coopératives et réseaux de franchise apportent les outils pour accompagner les nouveaux entrepreneurs.
Le mouvement est général et le commerce organisé n’y échappe pas, on assiste déjà à un renouvellement de génération qui va s’intensifier dans les prochaines années. Le commerce associé propose à ses adhérents de les accompagner et d’entourer les nouveaux arrivants de façon à optimiser la mise en place de leur activité.
Ce modèle économique connaît une bonne vitalité avec un chiffre d’affaires de 106,5 milliards d’euros, équivalent à une part de marché de 25,7 % du commerce de détail pour l’année 2006. Le commerce en réseau occupe désormais une place prépondérante dans l’univers de la distribution. L’Observatoire 2007 des reprises et transmissions publié par la Fédération des enseignes du commerce associé (FCA) annonce une offre de 7 700 entreprises. Or il est craint un manque de repreneurs.
En France 20 % des entreprises seront à reprendre d’ici 2012, au sein du commerce associé c’est un point de vente sur quatre qui sera à transmettre, soit environ le tiers des magasins des groupements alimentaires par exemple et près de 20 % pour les autres secteurs. Des recrutements sont à prévoir. L’alimentation est le premier secteur touché (47 %), suivi des services (20 %), de l’équipement de la personne et des loisirs (12 %).
La transmission des points de vente représente donc un défi à relever pour plus de 80 % des groupements. Il s’agit en amont de recruter certes mais aussi de sécuriser le front de vente, accompagner les transmissions sur le plan financier, technique et humain. Les réseaux doivent faire face à trois difficultés : d’abord le financement du rachat, puis le manque de préparation des cédants et enfin la difficulté à trouver les bons candidats à la reprise. Aussi des outils se mettent en place au sein du commerce associé. La formation tout d’abord connaît un fort développement. 7 réseaux sur 10 proposent ce type d’accompagnement à leurs nouveaux adhérents. 76 % apportent une assistance au montage des dossiers et 82 % fournissent une aide à la recherche de financements. Certains disposent même d’une filiale financière dédiée au financement des reprises d’entreprises. Ils sont près de la moitié dans ce cas.
Les profils des repreneurs évoluent. Si les transmissions familiales restent majoritaires, le commerce associé permet d’élargir les horizons. Ainsi plus de 20 % des repreneurs étaient précédemment salariés du point de vente qu’ils dirigent, 12 % sont issus du salariat d’entreprises concurrentes et 14 % d’autres secteurs.
Dominique Deslandes