L’e-commerce évolue avec une croissance à deux chiffres ces dernières années, contrairement au commerce traditionnel. Selon la Fevad, Fédération des entreprises de vente à distance, l’année 2008 devrait marquer le cap des 20 millions d’acheteurs en ligne en France, soit 5 % du total des ventes. Ceci devrait se poursuivre au moins jusqu’en 2010.
On sait que la grande distribution figure parmi les premiers vendeurs en ligne dans des pays comme les USA ou le Royaume Uni. La France garde encore des marges de progression, que ce soit dans la grande distribution, où l’e-commerce commence seulement à se mettre en place, ou dans des secteurs comme le bricolage et la cosmétique qui se développent grâce en particulier à des marques comme Castorama et Leroy-Merlin, ou Sephora et les Créateurs de la Beauté.
Le textile progresse particulièrement bien, les ventes de vêtements en ligne représenteraient déjà 4,5 % de l’ensemble du chiffre d’affaires habillement des français. Des enseignes comme Kiabi, Decathlon, Promod ou Etam continuent leur croissance en ligne. Il existe également des boutiques multimarques. Parmi les articles les plus vendus sur le net on note la lingerie, puis la layette et le vêtement pour enfant.
Ce sont évidemment les jeunes ménages qui achètent le plus par internet, cela leur simplifie la vie. Souvent les internautes évoquent des prix plus intéressants, mais aussi la possibilité de lire des informations précises sur les produits. De plus la facilité que procure la disponibilité 24/24 est largement appréciée par les acheteurs du web.
Les internautes surfant à haut débit ont une fréquentation des sites de Ecommerce 28% plus élevée que les internautes de base. selon une étude du eMarketer traduite par le Journal du Net en 2006, de plus il apparait qu’un site marchand n’a pas plus de 4 secondes pour convaincre…
Internet constitue une première source d’informations, la possibilité de comparer les produits, de recueillir l’avis d’autres consommateurs Le magasin permet de confirmer son choix. Mais si, il y a peu de temps encore, les achats étaient finalement réalisés dans le magasin, aujourd’hui il est de plus en plus fréquent que la vente soit conclue sur internet, plus accessible. Un acheteur sur le web est parfois mieux informé qu’un quelconque vendeur Il devient partenaire de la marque ou de l’enseigne et lui-même vendeur sur le web. Il peut être intéressant pour une enseigne de laisser s’exprimer ses clients par des forums et de leur offrir un espace de vente entre particuliers sur sa plateforme, comme le fait Amazon ou Priceminister.
Une autre évolution est la commande par internet et la livraison par retrait en magasin ou en drive, telle que la méthode pratiquée par la Fnac ou Auchan drive.
Reste le M-commerce, qui prévoit le lien avec le mobile. Aujourd’hui près d’un tiers des clients seraient multi-canaux, et ces clients consomment plus que la moyenne.
Dominique Deslandes