Du fait de la situation géographique, la distribution nécessite de nombreux intermédiaires et semble trop concentrée. Certaines enseignes contribuent pourtant à rétablir un équilibre concurrentiel.
Le développement de la grande distribution semble s’être opéré sans contrôle des positions dominantes. On imagine donc les ententes familiales, notamment des familles les plus riches c’est-à-dire les békés.
Quelques groupes sont aux mains de franchisés : le groupe Hayot possède à la fois 3 Carrefour, 1 Décathlon, 5 Mr Bricolage… Le groupe Cora détient 3 Cora, 15 Match et 56 Ecomax. Le groupe Ho Hyo Hen possède 2 Géant, un Super U, etc.
Néanmoins certains font de la résistance, ainsi un distributeur, le groupe Parfait (Hyper U), a attaqué en justice le groupe Hayot pour une question de CDEC (Commission Départementale des Etablissements Commerciaux).
Par ailleurs les enseignes n’ont pas la solidité financière qu’on peut leur prêter parfois. On dit que Cora-Provera souhaite se retirer car sa masse salariale serait trop importante… Du côté d’Intermarché d’ailleurs on précise que les Mousquetaires ne se sont pas engagés aux Antilles car selon eux ce sont des Master-franchisés qui peuvent changer très vite d’enseigne et ne peuvent pas appliquer les stratégies de prix telles qu’on peut les définir en Métropole. En effet si les prix sont élevés c’est d’abord parce que les taxes locales sont entre 40 à 70 % plus chères que dans l’Hexagone…
Avec la nécessité en plus de faire appel à de nombreux intermédiaires, les ratios de marges de la distribution sont de l’ordre de 23 % dont 11 % pour les salaires, reste un taux de marge avant impôt de 2,7 % moins élevé qu’en Métropole.
Vu dans LSA N° 2079