Plus d’un an après la déréglementation des horaires d’ouverture des magasin, les avis sont toujours partagés.
Les grands magasins souhaitent rester ouverts plus souvent le dimanche, essentiellement dans les grandes métropoles. Il s’agit de réaliser du chiffre d’affaires mais surtout de faire face à la concurrence des pays limitrophes (Italie ou France). En revanche du côté des syndicats de salariés, tous sont contre, mettant en évidence le fait que le consommateur a du mal à s’y retrouver puisque chaque Land a sa propre réglementation.
La Bavière reste opposée à l’ouverture dominicale à l’exception du premier dimanche de l’Avent, tandis que La Saxe et la ville de Hambourg autorisent l’ouverture quatre dimanches par an. Le Bade-Wurtemberg fait machine arrière : après avoir autorisé quatre dimanches il n’en accorde plus que trois cette année.
De grandes différences d’application sont à noter. Les centres ville et les centres commerciaux ont tendance à profiter de la dérégularisation pour ouvrir plus longtemps, en périphérie en revanche les habitudes n’ont pas changé. Les opinions sur la rentabilité du changement divergent. Les grands magasins et les chaînes estiment que les magasins doivent être ouverts quand le client le souhaite.
Du côté des petits magasins, il apparaît que cela n’augmente pas la recette, les achats faits le dimanche sont spontanés et impulsifs. Si l’année dernière les magasins ont bien profité de l’ouverture avant Noël, il semble que cela ait été dû surtout à une anticipation en raison de l’augmentation de trois points de TVA qui était annoncée au 1er janvier 1007. Représentants des salariés et des clergés s’associent pour s’opposer à toute nouvelle déréglementation des horaires du commerce. De ce fait les politiques ne sont pas enclins à permettre davantage d’ouvertures le dimanche, qui doivent rester exceptionnelles.
Dominique Deslandes