Parlons maintenant du prix, il s’agit de la valeur du fonds au sens strict, ce qui exclut les marchandises, les modalités de paiement sont à prévoir en même temps. Pour ce qui concerne l’achat des marchandises en stock, on prendra en compte celles qui sont en magasin le jour de l’entrée en jouissance, après vérification de leur qualité. Leur coût sera fonction du montant des factures. Il y a lieu de négliger les marchandises achetées depuis trop longtemps qui n’ont plus de valeur. Dans le compromis on devra aussi trouver des déclarations telles que le chiffre d’affaires et les résultats des trois dernières années, ainsi que les dettes éventuelles.
Il vaut mieux prévoir des conditions suspensives, empêchant la vente, car elles présentent un intérêt fiscal : s’il n’y en a pas, l’administration considère que la vente est faite et réclame immédiatement le règlement des droits d’enregistrement… Par ailleurs elles garantissent les deux parties contre les conséquences de non-réalisation de l’opération. En général elles concernent la non obtention du financement par l’acquéreur, l’existence de servitudes, la conformité aux normes d’hygiène…
Dans le compromis de vente, on note aussi qui sera rédacteur de l’acte définitif et à quelle date, il est judicieux parfois de prévoir que cette date limite se prolonge tacitement à défaut de dénonciation expresse, une prolongation automatique permet même de ne pas remettre en cause toute l’opération pour un élément manquant. En général l’acheteur verse un dépôt de garantie de l’ordre de 5 ou 10 % entre les mains d’un séquestre, parfois il s’agit d’un acompte qu’il pourra récupérer ou d’arrhes dont le paiement à l’autre cocontractant permet pour chacun de se dédire…
Dominique Deslandes