Afin de protéger les commerçants tunisiens, la franchise était une pratique peu encouragée en Tunisie, d’autant que le législateur tunisien ne lui a jamais définit un cadre légal mais que l’état avait mis des barrières administratives. Depuis 2009, dans le cadre de la libéralisation du marché, la franchise a été reconnue en Tunisie. La franchise est définie par les textes de loi, comme étant « un contrat par lequel le propriétaire d’une marque ou d’une enseigne commerciale accorde le droit de son exploitation à une personne physique ou morale dénommée franchisé, et ce, dans le but de procéder à la distribution de produits ou à la prestation de services moyennant une redevance.
On trouve en Tunisie les enseignes de la franchise internationale :franchise de mode avec Zara, la franchise automobile avec Avis ou franchise d’alimentation avec Carrefour.
Pour devenir franchisé d’une enseigne étrangère, il faut répondre à certaines exigences, arrêtées par le franchiseur. Ce dernier, transférant son savoir-faire et sa notoriété, exige rémunération au début de la transaction (le droit d’entrée).. Ensuite, le franchisé paie au franchiseur des « royalties », qui sont un pourcentage sur le chiffre d’affaires réalisé.
«Le futur franchisé doit être conscient qu’il y a des règles à respecter, prescrites auparavant par le franchiseur, et qu’il ne sera pas autorisé à changer », explique Bechir Mihoubi, expert international en franchise, avant d’ajouter : « Aux USA 80% des restaurants ouverts par des entrepreneurs indépendants ferment dans l’année. Alors que les franchisés survivent mieux, parce qu’ils suivent une formule ».
Pour se lancer dans l’entreprise de la franchise, il faut de l’argent. Plus la franchise est connue, plus les redevances et les royalties sont élevées. La plupart des banques soutiennent les PME orientées vers la croissance, et ne financent que partiellement le projet. L’apport personnel reste souvent très élevé pour l’investisseur.
Pour sa part la BFPME, banque spécialisée dans le financement des PME, propose des prêts à hauteur de 60 à 65 % du volume total de l’investissement. D’autres possibilités telles que les SICAR, s’offrent alors pour combler le manque en apport personnel.
Un représentant de l’enseigne Materna, chaîne de magasins spécialisés dans la puériculture a parlé de son expérience. « Nous avons toujours fait confiance aux experts juridiques. Il ne peut pas y avoir de droits d’entrée fixes, et ils ne peuvent pas être les même dans toutes les zones. Il faut que les enseignes jouent le jeu avec un minimum de flexibilité »
Vu dans GlobalNet