Il s’agira de prêts de 3 à 5 ans porté à 20% par la banque partenaire (la Société Générale ou le Crédit Agricole) et à 80% par Axa. Ce partage du risque est une forme de garantie de la qualité des dossiers, estime-t-on du côté de l’assureur.
Avec la Société Générale, les crédits accordés par Axa seront d’un montant de 30 à 100 millions d’euros. Ils concerneront des entreprises dont le chiffre d’affaires est supérieur à 250 millions d’euros et la dette brute supérieure à 150 millions.
Cette initiative d’Axa traduit cette nouvelle tendance très utilisée aux USA. Les banques contraintes de respecter de nouveaux ratios de solvabilité et de liquidités prévus par la réglementation Bâle III en cours de transposition en droit européen, vont devoir réduire leur activité de crédit (comme les infrastructures ou les grands projets par exemple) ou les renchérir considérablement, plaçant certaines entreprises à chercher d’autres moyens de financement.
Les Accords de Bâle III publiés le 16 décembre 2010 sont des propositions de réglementation bancaire. Elle fait partie des mesures prises pour renforcer le système financier à la suite de la crise financière de 2007.
De leur côté, les assureurs sont contraints par la nouvelle réglementation Solvabilité II de réallouer leurs actifs. L’investissement en actions devient en effet très coûteux sous le régime Solvabilité 2 (pour 100 investis, 40 doivent être mis en réserve). Axa par exemple qui détenait environ 20% d’actions dans ses actifs au début des années 2000 n’en détient plus que 4%.
Les assureurs qui engrangent les primes avant de payer les sinistres ont d’énormes volumes de liquidités à investir. En les utilisant pour accorder des crédits, ils trouvent un nouveau débouché.
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