Dans la première partie de cette retranscription, vous trouverez le témoignage de Stéphanie. Dans la deuxième partie, Jean Samper, consultant en franchise et dirigeant d’AC Franchise, apporte ses commentaires et ses conseils à Stéphanie au sujet de son projet.
Stéphanie : « Je suis psychologue clinicienne à la recherche d’un emploi. Je souhaite travailler avec des personnes en difficulté, qui ne sont plus dans la vie active et qui sont à la recherche d’un emploi, des personnes fragiles du coup. Et mon concept serait de créer un café restaurant avec eux.
Comme j’ai appris en tant que psychologue à la psychothérapie institutionnelle à la clinique de La Borde où ils ont créé un club thérapeutique et dans ce concept ce sont les pensionnaires, les résidents qui travaillent ensemble, il n’y a pas de patrons, de salariés, chacun va se prendre en charge et y’en a qui auront un talent pour la caisse, pour la comptabilité, d’autres pour approvisionner, pour ranger, pour la cuisine…
Moi, ce dont j’aurais besoin c’est d’un franchiseur qui puisse m’accompagner, me sécuriser et que je puisse foncer dans ma passion qui est quand même la psycho. Et psychologue veut dire être avec l’autre, redonner un désir, redonner confiance. »
Stéphanie : « Je voudrais plutôt créer un concept, ouvrir une sorte de café. Je ferais appel aux gens les plus démunis, ceux qui sont sans emplois, ça peut être même des SDF, des gens au chômage et essayer de les remotiver avec moi. J’aimerais qu’un franchiseur m’accompagne dans mon projet. »
Jean Samper : « Stéphanie a une idée assez précise de ce qu’elle voudrait faire. Le souci est que le concept qu’elle imagine n’existe pas dans le monde de la franchise et dépendrait probablement de dons ou de subventions pour pouvoir fonctionner.
En effet, ce sont les utilisateurs et clients qui feraient tourner l’affaire de Stéphanie. Cette auberge espagnole fonctionnerait donc de manière irrégulière au gré des contributions de chacun, ce qui suppose de prévoir un personnel d’encadrement très nombreux voire trop nombreux.
Nous pouvons être pessimistes sur la possibilité de rentabiliser et de sécuriser une telle entreprise. Il faudrait que Stéphanie se tourne vers des entreprises dites d’insertion en sachant qu’elles sont quand même soumises aux nécessités de rentabiliser et de pérenniser leur exploitation et donc un peu moins idéalistes que ce beau projet. »