Les aides publiques ont commencé à baisser : le prêt à taux zéro accordé pour le neuf est supprimé pour l’ancien. Les primo-accédants sont touchés en premier lieu, ce qui est estimé à 75% des ménages en quêtes de leur première acquisition. La loi Scellier ramène la déduction d’impôt à 13% du bien contre 22% avant 2011. Ce dispositif destiné aux investisseurs pour l’achat de biens neufs dédiés à la location est devenu moins intéressant, donc moins de clients pour les franchises immobilières. Quant aux résidences secondaires, il faudra les garder 30 ans avant d’être exonéré de plus-value (contre 15 ans il y a un an).
Les banques deviennent de leur côté de plus en plus sévères pour accorder un crédit immobilier. Elles imposent 20% d’apport personnel (contre 10%) et un maximum de 30% de taux d’endettement contre 33% ce qui pénalise évidemment les jeunes ménages pour leur premier achat d’autant qu’elles répugnent à s’engager à trop long terme, la durée des prêts tendant à s’écourter.
S’il est vrai que la période électorale n’est pas propice aux investissements quels qu’ils soient, l’attente de nouvelles mesures du gouvernement a accentué les non décisions des Français, préférant attendre pour voir. Le prix de l’immobilier n’a pas autant baissé que certains l’avaient annoncé (sauf en zone rurale ou dans les villes en difficultés économiques), les propriétaires préfèrent attendre et ne pas brader leur bien. Les transactions sont donc moins nombreuses, les délais de vente s’allongent et les négociations sont inévitables.
Cependant, le marché n’est pas totalement à l’arrêt et les successions, les mutations, les divorces (75% du marché) ainsi que les acheteurs seniors l’ont fait fonctionner. Il faut cependant noter que la majorité des transactions se situent en dessous de 350 000 euros.
Avec la crise, les Français ont peu à peu perdu confiance dans les placements bancaires. Pour preuve, l’assurance-vie, principal placement jusqu’en 2012 voit ses épargnants changer de mode d’investissement pour la pierre synonyme de sécurité. Aujourd’hui, mis à part le livret A, les Français estiment qu’investir dans l’immobilier est le placement le plus sécurisant à long terme. Les SCPI (société civile de placement immobilier) font de plus en plus d’adeptes, la bourse ayant perdu toute son attractivité.
Cette période d’attente devrait durer encore jusqu’à la fin de l’année mais les professionnels de l’immobilier sont confiants. Les Français continuent à s’intéresser à l’immobilier et consultent beaucoup les sites, preuve de l’intérêt qu’ils portent à l’immobilier pour se loger ou faire des placements.
Découvrez les réseaux de franchise d’agence immobilière qui recrutent.