Toujours sous forme de tableau, lister dans la colonne de gauche les charges (achats et frais généraux), (un plan comptable pourra servir de liste-type), valoriser la dotation aux amortissements pour les investissements achetés (s’ils sont amortissables),
dans la colonne de droite lister le chiffre d’affaires de l’exercice, et éventuellement d’autres produits (financiers ou exceptionnels).Tout cela en hors taxes sauf si non assujettissement à la TVA.
La différence entre les deux colonnes du tableau devra dégager un bénéfice (ce qui reste entre les produits et charges).
Ce tableau donne tous les décaissements et encaissements prévus au cours l’année ventilés mois par mois. Chaque entrée ou sortie de fonds – en TTC pour les opérations assujetties à la TVA – doit être portée dans la colonne du mois où elle est prévue. Cela mettra en clair le solde de trésorerie du mois, puis un solde de trésorerie cumulé d’un mois sur l’autre. Vous pourrez ainsi vérifier, si tout ce que vous devrez payer pourra l’être sans problème grâce aux fonds disponibles à une période donnée.
Si ce tableau prévisionnel montre un manque de trésorerie à un moment, il faudra trouver une solution avant le début de l’entreprise.
Pour info, 17 % des entreprises nouvelles disparaissent au cours de la première année, et c’est souvent pour des problèmes de paiements courants.
Quel montant minimal de ventes ou de prestations de services faudra-t-il impérativement atteindre la première année pour faire face à toutes les charges de l’exercice ?
Le point mort représente le niveau d’activité qui permet, grâce à la marge réalisée (différence entre le niveau de ventes et les charges variables) de pouvoir payer toutes les autres charges de l’exercice, c’est-à-dire les charges fixes.
Pour calculer ce point mort, il faut répartir l’ensemble des charges de l’exercice en deux catégories :
Le montant des charges fixes : dépenses contraintes (que l’on vende ou que l’on ne vende pas), loyer du local commercial, salaires, charges sociales, assurance, comptable, …
le montant des charges variables : dépenses découlant automatiquement du niveau des ventes. Ex. : le montant des approvisionnements correspondant au chiffre d’affaires réalisé, frais de transport sur achats et/ou sur ventes, commissionnement versé sur les ventes,…
ensuite calculer la marge sur coûts variables. Elle est égale au montant prévisionnel des ventes, diminué des charges variables entraînées automatiquement par ces ventes. Traduire cette marge en pourcentage de chiffre d’affaires (taux de marge sur coût variable) et faire le calcul suivant : diviser la marge sur coûts variables par le montant du chiffre d’affaires, puis multipliant le résultat par 100.
Enfin, diviser le montant des charges fixes par ce taux de marge pour obtenir le seuil de rentabilité, c’est à dire le montant de chiffre d’affaires qui permettra de payer toutes les charges fixes.
Dès que les ventes dépasseront le point mort, l’entreprise commencera à dégager des bénéfices.
Une bonne structure financière est un gage de pérennité pour votre entreprise. Un franchisé novice en matière de gestion ou comptabilité devra impérativement se former un minimum. Même s’il peut se faire assisté par un expert comptable et son franchiseur, il n’en reste pas moins vrai que le succès d’une entreprise doit beaucoup à la maitrise des finances. Beaucoup de porteurs de projets n’ont que le chiffre d’affaires en tête et ont souvent des surprises au bout de 2 ans malgré un chiffre conforme aux prévisions. Les matières premières ont augmenté, de nouvelles taxes sont apparues, par exemple. L’avantage d’appartenir à un réseau réside dans le fait qu’il sera suivi par son franchiseur qui le conseillera (sans s’immiscer dans la marche de son entreprise, le franchisé est indépendant juridiquement) mais saura l’alerter sur des dérives budgétaires.
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