Ce sont les agglomérations de 50 à 100 000 habitants qui subissent la progression la plus forte (de 6,3% en 2001, elle est passée à 8,6% en 2013). Si en 2001, la moitié des centres-villes observés soit 87 bénéficiaient d’une situation très favorable avec un taux de vacance sous le seuil des 5%, ils ne sont plus que 47 aujourd’hui. Quant à ceux qui déjà montraient un taux de plus de 10%, le phénomène n’a fait que s’amplifier et parfois même doubler.
Les centres commerciaux sont eux aussi touchés mais beaucoup moins durement (de 4,3 à 4,9%). Entre les grands centres qui bien conscients du phénomène ont une stratégie commerciale offensive permettant d’amortir les effets négatifs et les petites galeries attenant aux supermarchés qui démontrent l’attrait de la proximité, les centres commmerciaux moyennes surfaces souffrent le plus.
Les villes à haute valeur ajoutée industrielle, agricole ou touristique ont le taux le moins élevé (Rennes, Nantes,..) contrairement aux villes tirant leurs revenus d’argent public ou d’industrie en déclin (Agen, Roubaix, Valenciennes,).
A noter aussi que cette étude montre que les centres anciens rénovés par les gestionnaires de centres comme Unibail, Klépierre ou Rodamco ont retrouvé de l’attrait aux yeux des consommateurs et résistent. A contrario, les centres récents ouverts depuis moins de 10 ans ont un taux de vacance de 11,2% soit le plus élevé.
Selon Procos, cette progression de la vacance commerciale est la conséquence d’une sur-offre de surface de vente dans une conjoncture défavorable et disproportionnée par rapport à la demande de consommation. Une augmentation entre 1992 et 2008 de plus de 60% de surface contre une progression de la consommation de 36% !
Les bons emplacements en centre-ville sont toujours recherchés et restent rarement vides longtemps.
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