Le cabinet d’analyse indépendant Precepta, division du groupe Xerfi, vient de publiaer en janvier 2015 une étude approfondie, après plusieurs mois d’enquêtes, sous le titre : « Les services funéraires à l’horizon 2017 – Quelle stratégie pour relancer l’activité et redresser les marges ? » Synthèse.
L’activité funéraire à un tournant de son histoire
Selon Precepta, les services funéraires sont à un tournant de leur histoire. Pour preuve : on assiste pour la première fois depuis 15 ans à un repli certes modeste du chiffre d’affaires du secteur en 2014 à – 0,3 %. La cause avancée par l’étude : le recul significatif du nombre de décès et les pressions sur le pouvoir d’achat des Français qui pèseraient sur les prix des professionnels des pompes funèbres. Selon le cabinet d’analyse, ces pressions persisteront dans les années à venir, avec une croissance du chiffre d’affaires du secteur oscillant entre 1% et 3% par an à l’horizon 2017.
Une difficulté à créer de la valeur
Clairement, l’étude montre que dorénavant il devient de plus en plus compliqué pour cette profession longtemps habituée à dégager des marges confortables, de créer de la valeur. Ce changement brutal s’expliquerait, selon Precepta, par plusieurs facteurs : le durcissement du contexte concurrentiel (ave notamment l’arrivée de nouveaux investisseurs qui s’appuient sur une vision structurée, des modèles rationalisés et des stratégies marketing dynamiques, et l’émergence des positionnements low fare), la progression de la crémation , synonymes de chiffre d’affaires en moins, puisque, selon l’étude, « le principal levier de marge dans le secteur funéraire se situe dans la vente de cercueils, segment bien moins porteur dans le cadre de la crémation ».
Des perspectives peu optimistes d’ici 2017
« En toute logique, nous explique Precepta, les marges se sont donc contractées. » Ainsi, à hauteur de 5% en 2014, le taux de marge opérationnelle de l’échantillon du cabinet recule depuis 2007 tandis que le taux de résultat net est lui passé sous la barre des 4%. Par ailleurs, mesurée par le ROE (return on equity pour résultat net sur fonds propres à 9,4%, soit une division par presque deux en 10 ans), la rentabilité financière aurait épousé la même tendance. Selon cette étude, la situation ne devrait malheureusement pas s’améliorer d’ici 2017 si l’attitude « trop attentiste » des professionnels du secteur reste la même. Selon les experts, « Le redressement de la rentabilité est [en effet] évidemment possible, à condition de relever plusieurs défis de taille ». Parmi eux : l’optimisation de la gestion financière en quadrillant le marché régional et en se développant dans l’exploitation de crématoriums ; l’impulsion d’une véritable stratégie marketing de l’offre de produits et de services : la fin de l’opacité tarifaire ou l’agencement des points de vente.
Des pistes pour dynamiser le secteur
Pour permettre au secteur de se redresser, Precepta donne aussi d’autres pistes comme l’adoption d’une politique muticanal face à l’essor d’Internet et le positionnement dans un écosystème d’affaires. Le cabinet conseille aux professionnels de privilégier une relation de partenariat avec les acteurs de l’assurance obsèques. Il engage les enseignes à former et fidéliser ses collaborateurs dans un contexte où la montée en gamme du marché va nécessiter un personnel qualifié et motivé.
Retrouvez ici la liste des franchises de services funéraires.