En vigueur depuis huis mois, le label « Fait maison » (et son fameux logo) continue de faire débat. Dans un article du 16 mars, l’Express expliquait que s’il a été créé pour informer clairement au consommateur des plats préparés sur places dans les restaurants, il n’est finalement aujourd’hui pas reconnu « ni par les restaurateurs, ni par le grand public ».
Un besoin de lisibilité
A peine huit mois d’existence et déjà des perspectives de changement. Voilà ce qu’attend le fameux label fait maison créé dans le cadre du décret de loi n° 2014-797 du 15 juillet 2015. Selon le ministère de l’économie et du redressement productif, il s’agissait de définir la mention «fait maison» et ses modalités de mise en œuvre dans les activités de restauration ou de vente à emporter de plats préparés. Le «fait maison» avait l’ambition de mieux informer le consommateur sur les plats qui lui sont servis et de valoriser le métier de cuisinier. » Aujourd’hui, ce label est controversé car peu reconnu par les restaurateurs et les consommateurs. L’Express nous explique qu’il serait déjà en passe d’être modifié avec une nouvelle version plus lisible, plus simple, plus pragmatique du visuel.
Un label non obligatoire
Preuve de ce manque de lisibilité, seule la moitié des 135 000 restaurateurs français potentiels aurait ainsi arboré le fameux logo depuis sa mise en place, le 15 juillet 2014. La raison ? Un caractère non obligatoire et le risque pour les restaurateurs qui l’affichent de se voir contrôler par la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF), « en plus des contrôles sanitaires habituels de la Direction générale de l’alimentation », nous précise le magazine.
Un contenu à revoir
Mais ce qui pose le plus problème, c’est le contenu même de ce que à quoi rapporte le label. Ainsi, explique l’Express, « fait maison ne veut pas dire frais et les exceptions sont nombreuses ». Pour rappel, un plat « fait maison », selon la nouvelle réglementation est un plat un plat (entrée, plat principal ou dessert) cuisiné sur place (pour les traiteurs, ils peuvent être confectionnés en dehors de l’établissement principal du traiteur dans des établissements mobiles). Ce plat doit être élaboré à partir de produits bruts, non modifiés, non chauffés et non mélangés à d’autres produits. Peuvent entrer dans la composition d’un plat« fait maison » :
- les produits épluchés, à l’exception des pommes de terre, pelés, tranchés, coupés, découpés, hachés, nettoyés, désossés, dépouillés, décortiqués, taillés, moulus ou broyés mais aussi fumés, salés, réfrigérés, congelés, surgelés, conditionnés sous vide ;
- les produits de salaison, charcuterie sauf les terrines et les pâtés, les fumets et fonds blancs ou bruns (à condition de le mentionner) les fromages, le lait, les fruits secs et confits , le pain, les farines, les condiments, le café, le thé, le sirop, la pâte feuilletée crue.
Tous ces points devraient donc être discutés avec les professionnels du secteurd’ici à fin mars.
Sur ce même sujet, consultez notre article : En savoir plus sur le label e restauration « Fait maison »
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