Au moment de créer votre franchise, vous pouvez être amené à vous associer pour diverses raisons : complémentarité de compétence, apport de fonds, volonté de faire croitre une entreprise déjà existante. Les avantages sont certains : partage des responsabilités, croissance plus rapide de l’entreprise, réseau étendu, etc mais il y a aussi des risques : perte de contrôle de l’entreprise, risque de divergence de vue dans la manière de mener les affaires. Aussi, faut-il bien réfléchir et savoir si vous êtes ouvert à partager le pouvoir et si oui avec qui et comment.
Choisir son associé(e) : les critères à prendre en compte
Du point de vue purement juridique, vous pouvez vous associer avec une personne physique ou morale c’est-à-dire un individu ou une structure déjà existante pour créer une SA ou une SARL ou une SAS. Quelle que soit votre option, choisissez un partenaire qui partage vos valeurs et tenez compte de sa complémentarité par rapport à vos compétences. Exemple : choisir un profil commercial si vous êtes ingénieur ou technicien, un gestionnaire si vous êtes plutôt terrain.
Le plus est de choisir quelqu’un avec qui vous avez déjà travaillé avec succès mais attention Il faut bien séparer la sphère privé de la sphère professionnelle. Quelqu’un avec qui vous qui vous entendez bien en privé n’est pas forcément le même dans le travail. Votre partenaire au tennis ne sera pas forcément votre meilleur partenaire dans les affaires. Quant au travail en famille, il fonctionne quand chacun à sa sphère de compétence et de responsabilité et il est fortement conseillé de désigner un majoritaire (pas de 50/50) et faire un contrat de mariage sous le régime de la séparation des biens dans le cas d’une association mari/femme.
Dans le cas de personnes morales, chercher des structures qui ont le même but que vous et surtout contrôler leur santé financière et ce qu’elles ont réussi avant. Faire une répartition des parts qui ne mette pas la société en situation de blocage ; en d’autres termes, prévoir un montage qui confère 50% du pouvoir de décision à un ou plusieurs associés réunis est à éviter. En cas de désaccord le détenteur de 50% des parts, peut bloquer et conduire à perte votre entreprise.
Donc si vous créer votre entreprise en association, restez majoritaire si vous le pouvez.
Quels sont les différents apports d’associés
Ils sont de l’ordre de 3 : l’apport en numéraire, l’apport en nature et l’apport en industrie.
L’apport en numéraire est d’ordre financier, l’apport en nature concerne du matériel de toutes sortes (machines, outillage,) mais aussi des brevets industriels qui doivent faire l’objet d’une évaluation financière, ces derniers étant des biens immatériels. L’apport en industrie consiste, pour un associé, à mettre à disposition de la société son travail, ses connaissances techniques ou ses services. Il ne peut participer à la formation du capital social. Il donne droit à l’attribution de parts, ni cessibles ni transmissibles mais ouvrant droit au partage des bénéfices et permettant de voter aux assemblées générales.
Prévoir la séparation dès la création : le pacte d’actionnaires
Quand tout va bien, pas de problème mais dans le cas d’une baisse d’activité, d’un divorce, d’une séparation ou d’un départ, il vaut mieux avoir prévu sous peine de voir s’entredéchirer les actionnaires et mettre en péril la société.
Aussi le pacte d’associés est-il devenu courant et permet de prévoir de nombreux cas de litiges. Le pacte d’actionnaires est un contrat de droit privé, souvent confidentiel non connu en dehors des associés (parfois pas tous) et contrairement aux statuts non pas déposé au greffe du tribunal de commerce. Il porte sur le statut de l’entreprise. Il détermine les règles précises de fonctionnement, des responsabilités et des sanctions en cas de non-respect. Même si cela n’est pas la solution miracle, cela permet de mieux sortir d’un conflit ou d’une situation compliquée car elle aura été anticipée.
en toutes circonstances, des associés devront avoir un but commun et partager la vie de l’entreprise, de la stratégie aux résultats qu’ils soient positifs ou négatifs. Même en ayant éliminé le maximum de risques, la création d’une entreprise reste une aventure seul (e) ou à plusieurs en famille ou non.