Quelle différence entre franchise et coopérative ?

  • Créé le : 04/09/2024
  • Modifé le : 04/09/2024

L’entrepreneuriat peut prendre bien des formes lorsqu’il est question de commerce organisé. Des sociétés coopératives revendiquant une économie sociale et solidaire aux entreprises en franchise dont le pouvoir demeure entre les mains de la tête de réseau, les possibilités sont nombreuses. Entre franchises qui marchent et coopératives égalitaires, votre cœur balance ? Voici des éléments concrets sur le secteur de la franchise et de la coopérative qui vous aideront à faire pencher la balance.

différence franchise cooperative

Le commerce organisé prend plusieurs formes pour répondre aux impératifs de chacun

Vous désirez avoir voix au chapitre au sein d’un réseau indépendant où vous sentirez que votre opinion compte ? Vous préférez profiter d’un niveau de sécurité supérieur et laisser les dirigeants prendre les décisions cruciales tout en exploitant un concept éprouvé et une marque à forte notoriété ?

Il existe plusieurs formes de commerce indépendant organisé qui ont réussi à s’implanter dans le paysage économique français depuis plusieurs décennies. Si sur certains points la franchise et la coopérative présentent des différences, vous allez voir qu’elles se rejoignent sur de nombreux autres.

La franchise : un modèle économique très encadré

Par définition, le franchiseur accorde une licence de marque à chacun de ses franchisés pour que ces derniers soient en mesure d’exploiter le nom commercial de l’enseigne et tous les éléments qui la caractérisent.

La signature du contrat de franchise lie le franchiseur et le franchisé pour une durée moyenne de 5 à 7 ans. Le contrat peut s’achever à l’issue de la durée prévue ou être renouvelé, selon le souhait des deux parties.

Rôle à jouer au sein du réseau : la prise de distance, l’apprentissage et l’observation

Toute franchise n’est autre qu’un système vertical : la gestion du réseau se fait en amont, au moyen de procédures opérationnelles strictes. Le franchisé en profite, en échange du versement d’un doit d’entrée et de redevances régulières. Parfois, les franchises restent ouvertes à un management participatif et demandent leur avis aux membres du réseau dans l’intérêt collectif.

Un franchisé est un commerçant indépendant, il n’est pas impacté par les bénéfices et les dettes du réseau de franchise, bien qu’il ait une obligation contractuelle de moyens l’obligeant à déployer un maximum d’efforts pour faire prospérer son activité.

Accompagnement et transmission du savoir-faire : une obligation en franchise

Comme le stipule le contrat de franchise, un franchiseur est tenu de transmettre son savoir-faire mais aussi les signes distinctifs de sa marque pour que chaque candidat à la franchise qui rejoint son réseau puisse l’exploiter. Par ailleurs, la tête de réseau doit fournir une assistance technique et opérationnelle continue à chaque franchisé tout au long du contrat. Certains franchisés peuvent également avoir accès à une aide à la recherche de financement, à une centrale d’achats, à un accompagnement pour trouver un local, etc.

Le franchisé est propriétaire de son stock

Il doit le composer par lui-même, ce qui peut représenter un réel investissement financier en amont du projet de création d’entreprise. Lors de la création du business plan, il est primordial de tenir compte de cet aspect dans le calcul de l’investissement global à prévoir. Parfois, en plus du stock, un créateur d’entreprise a la nécessité d’acheter des machines, pièces détachées, etc.

À noter : dans certaines franchises, des fournisseurs exclusifs sont stipulés dans le contrat, vous serez tenu de vous approvisionner chez eux si vous faites partie du réseau.

Frais et redevances : le franchisé paie des royalties au franchiseur

La plupart du temps, il s’agit d’un pourcentage du chiffre d’affaires. À celui-ci peuvent s’ajouter des frais de publicité, de communication, de fonctionnement…

L’objectif est simple : financer le support du franchiseur et le rémunérer.

La coopérative (ou commerce associé) : rejoindre un réseau en ayant son mot à dire

Cette forme de commerce est un autre groupement d’indépendants qui, comme son nom l’indique, est un modèle coopératif. Les coopérateurs (aussi appelés adhérents) composent le réseau. Ce dernier présente un fonctionnement démocratique : chacun des commerçants indépendants déploie un maximum d’efforts dans l’intérêt général.

Rôle à jouer au sein du réseau : la prise de décision et le passage à l’action

Un coopérateur est un commerçant indépendant qui possède des parts sociales dans l’enseigne mère. Cette gestion coopérative lui garantit une participation à la gestion du réseau en tant qu’actionnaire. Il peut ainsi exprimer son opinion et participer à la prise de décisions concernant des points cruciaux tels que :

  • le développement du réseau ;
  • la stratégie interne et externe ;
  • le plan commercial ;
  • la communication ;
  • le budget alloué pour chaque poste de dépense ;
  • les fournisseurs préférentiels ;
  • etc.

Accompagnement et transmission du savoir-faire : facultatif mais apprécié

Contrairement au modèle de franchise, l’enseigne n’est pas tenue de transmettre son savoir-faire. Dans les faits, c’est souvent le cas car cela représente un réel avantage concurrentiel pour le créateur d’entreprise.

De même, l’accompagnement continu de la franchise ne se retrouve pas en coopérative, les points de vente du réseau sont parfois livrés à eux-mêmes ce qui peut conférer au gérant un sentiment de solitude ou d’isolement.

Le coopérateur constitue et gère son stock

Comme les franchisés, les coopérateurs doivent constituer leur stock initial puis le gérer et le distribuer par eux-mêmes.

Frais et redevances : le coopérateur rend des comptes à l’enseigne

Cette dernière prélève un pourcentage du chiffre d’affaires réalisé. Le commerçant s’acquitte quant à lui des frais de structure et de fonctionnement grâce à l’activité de son point de vente.

Autre point important : le droit coopératif prévoit le partage des bénéfices selon l’implication de chaque coopérateur, ce qui peut s’avérer très juteux pour celles et ceux parvenant à tirer leur épingle du jeu au sein de leur réseau.

Les franchises et coopératives à forte notoriété

Vous hésitez entre les services aux entreprises, l’hôtellerie ou même l’ameublement ? Pour votre projet entrepreneurial, vous avez le choix.

De nombreux secteurs d’activité recrutent en franchise

Difficile de déterminer avec précision les meilleures franchises, mais en voici quelques-unes dont vous pourriez vous inspirer ainsi que leurs secteurs d’activité :

  • restauration rapide/fast food et coffee shop : Columbus Café, McDonald’s, Subway, Burger King, KFC… ;
  • restauration traditionnelle : Courtepaille, La Boucherie, Buffalo Grill… ;
  • immobilier : Century 21, Guy Hoquet, Laforêt, Orpi… ;
  • beauté, bien-être et santé : Yves Rocher, Body Minute… ;
  • supermarchés : Leclerc, Auchan, Carrefour, Casino… ;
  • services à la personne (ménage, garde d’enfants…) : Shiva, Petit-Fils, O2… ;
  • automobile : Midas, Speedy, Feu Vert, Norauto… ;
  • etc.

Bien entendu, cette liste n’est pas exhaustive, on trouve des réseaux de franchises ouverts aux candidatures dans presque tous les secteurs d’activité du marché !

Les coopératives ne sont pas en reste

À présent, place à la liste des coopératives :

  • supermarchés/grande distribution : Coopérative U, ACDLEC… ;
  • optique : Atol, Krys… ;
  • sport : Intersport, Sport 2000… ;
  • jardinerie : Le Jardin des Fleurs, Oya Fleurs… ;
  • et plus encore.

Franchise ou coopérative : que choisir ?

En conclusion, les deux modèles ont fait leurs preuves, en accord avec les réalités métier actuelles. Vous pouvez préférer la structure et la rigueur de la franchise qui fait office de cadre sécurisant dans un projet entrepreneurial ou encore la flexibilité de la coopérative grâce à laquelle chacun est libre d’exprimer son opinion. Votre choix peut aussi varier selon le niveau de risques souhaité ou encore le secteur d’activité dans lequel vous espérez débuter.

Que retenir de la franchise :

  • marque protégée et concept éprouvé, entreprise à but lucratif ;
  • transmission d’un savoir-faire et de signes distinctifs ;
  • assistance et accompagnement sur toute la durée du contrat de franchise ;
  • sa limite : le modèle peut être perçu comme strict et bridant les libertés des franchisés.

Que retenir de la coopérative :

  • exploitation d’une marque en réponse à un besoin commun ;
  • pas d’obligation de transmission du savoir-faire ni d’accompagnement ;
  • décisions prises en démocraties par l’ensemble des coopérateurs ;
  • sa limite : son fonctionnement égalitaire peut la fragiliser.

Si vous doutez encore et que vous avez besoin d’informations plus concrètes pour vous décider, n’hésitez pas à vous rendre à des événements type salon de la franchise (Franchise Expo Paris, BFMED…) ou à récupérer des documentations auprès de coopératives et de franchiseurs.

Une fois toutes les informations en votre possession, ne manquez pas de vous interroger sur votre propre profil : vos expériences professionnelles passées, votre niveau technique, vos prédispositions, votre caractère ou encore vos aspirations. Ainsi, vous pourrez prendre une décision qui s’appuiera à la fois sur des éléments factuels et ressentis.

Enfin, n’oubliez pas qu’en matière entrepreneuriale, il n’y a pas de « mauvaise décision » pour se lancer mais bien des paris qui parfois se soldent par une grande réussite et d’autres fois, hélas, par des écueils. Toutefois, quand bien même vous rencontreriez des difficultés, vous pourrez toujours vous appuyer sur votre réseau pour les surmonter, qu’il s’agisse d’une franchise ou d’une coopérative.

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