Quels sont les avantages et inconvénients de rejoindre une franchise ?

  • Créé le : 21/08/2024
  • Modifé le : 21/08/2024

L’entrepreneuriat est souvent perçu comme risqué. La frilosité des banques pour allouer un financement immobilier à un créateur d’entreprise en est bien souvent le malheureux témoin. Dans ce contexte, une option tend à gagner en popularité : devenir franchisé. Pourtant, comme pour tout modèle économique et commercial, rejoindre une franchise comporte des avantages et inconvénients, qu’il est essentiel de bien comprendre avant de se lancer. Faisons-en le tour d’horizon !

avantages et inconvénients

Rejoindre une franchise : rappel du concept avant de se lancer

Les piliers de la franchise

La franchise est une forme de commerce organisé reposant sur la collaboration de deux parties : le franchiseur et le franchisé. Le premier est un chef d’entreprise qui, fort d’un concept commercial éprouvé, souhaite le développer davantage grâce à un système de commerce en réseau. Également entrepreneur indépendant, le second souhaite quant à lui créer son entreprise tout en se basant sur le savoir-faire et la notoriété d’une tête de réseau.
Tout contrat de franchise doit être basé sur un principe de réitération d’un succès et toutes les franchises reposent sur les mêmes fondamentaux :

  • transmission des signes de ralliement : tous les signes distinctifs permettant d’identifier la marque sont mis à disposition des enseignes franchisées (logo, couleurs, nom, typographies, sons…). La propriété intellectuelle reste acquise aux franchiseurs ;
  • transmission du savoir-faire : matérialisé dans un manuel opératoire, ce savoir-faire est substantiel (significativement utile), secret (inaccessible sans rejoindre le réseau) et identifié (décrit avec suffisamment de précision pour vérifier les points précédents) ;
  • transmission du savoir : par le biais d’une formation initiale et continue ainsi que d’une assistance technique permanente.

Les différents types de franchises

Globalement, la franchise est organisée selon trois grandes familles. Chacune d’elle, en fonction des caractéristiques qui lui sont propres, regroupe des secteurs d’activité bien particuliers :

  • la franchise de distribution : le commerçant franchisé utilise son point de vente pour distribuer des produits fabriqués et / ou fournis par le franchiseur. Modèle de franchise le plus répandu, il est particulièrement adapté aux personnes désireuses d’ouvrir une boutique de prêt-à-porter, de cosmétiques, de bricolage, de décoration… ;
  • la franchise de services aux particuliers ou professionnels : le franchisé indépendant propose non plus des produits mais des services en utilisant le nom, l’image de marque et les méthodes du franchiseur. C’est le type de franchise utilisé pour des agences immobilières mais aussi des activités de nettoyage, d’événementiel, de services financiers… ;
  • la franchise de production : également appelé franchise industrielle, ce système de franchise a pour but d’augmenter la productivité d’une marque et implique à ce titre la transmission des savoir-faire aux franchisés. La franchise alimentaire y est la plus représentée (pizza, boulangerie burger, sushi, bagel…).

Pour un candidat à la franchise, le modèle choisi peut-être plus que l’activité elle-même, doit être en lien avec ses compétences et aspirations professionnelles.

Créer une entreprise : les avantages de la franchise

Rejoindre une franchise peut se révéler bénéfique en de nombreux points. Ce modèle, basé sur un soutien précieux et un cadre davantage sécurisé, a en effet tout pour séduire un porteur de projet de création d’entreprise ! Voyons en quoi la franchise peut améliorer les chances de succès.

Un modèle d’affaires éprouvé

Dans un schéma de création d’entreprise classique, le futur dirigeant doit élaborer lui-même son propre concept. En rejoignant un réseau de franchise déjà établi, il bénéficie d’un modèle clé en main, testé et approuvé par le franchiseur.
Selon la Fédération française de la franchise, se franchiser réduit le risque d’échec. Près de 90 % des enseignes franchisées sont en effet toujours en activité cinq ans après leur ouverture, contre la moitié à peine dans l’entrepreneuriat traditionnel.

Un accompagnement de chaque instant

L’un des principaux avantages de la franchise ? Le franchisé n’est jamais seul. C’est d’ailleurs un point essentiel de la relation franchiseur-franchisé. De la réussite du second dépend indirectement celle du premier. Au-delà de son obligation contractuelle d’accompagner ses franchisés dans leur aventure entrepreneuriale, la tête de réseau a ainsi tout intérêt à ce que ses candidats aient des affaires florissantes.
Cet accompagnement se veut pluriel :

  • montage du projet : une fois le dossier d’un candidat à la franchise validé, la tête de réseau peut l’aider dans l’étude de marché, le budget prévisionnel, la recherche de local en fonction des implantations possibles. Cette aide est néanmoins variable d’un réseau à un autre… ;
  • formation initiale : techniques de vente, argumentaires produits, process, gestion commerciale… ;
  • formation continue : évolution des process, des logiciels utilisés, aménagement de la boutique… le franchisé profite de la moindre mise à jour pour faciliter l’exploitation de son ou ses points de vente ;
  • assistance marketing : afin de garder la maîtrise d’une communication uniforme et cohérente, les têtes de réseaux déploient souvent elles-mêmes leurs campagnes publicitaires, synchronisées à l’échelle nationale (soldes, jeux concours, marronniers…). Les franchisés profitent ainsi d’une forte visibilité, qu’ils n’auraient a priori pas eu les moyens d’avoir sans l’appui d’un réseau de franchise.

Des coûts mutualisés

Autre avantage majeur : la mutualisation des coûts. Qu’il s’agisse des opérations marketing, des fournitures, équipements ou matières premières, les franchisés peuvent réaliser de substantielles économies grâce aux achats groupés ou volumes globaux négociés par le réseau. Certaines franchises peuvent également mettre à la disposition des membres du réseau des services annexes visant à réduire leurs charges fixes (comptabilité, ressources humaines, juridique…).

Une marque connue et reconnue

Un autre avantage non négligeable est celui de la réputation. En étant seul, tout est à construire. Il s’agit là d’une tâche à la fois longue et onéreuse, où le moindre petit faux pas peut coûter cher. C’est évidemment une problématique que l’on n’a moins en rejoignant une franchise, puisque la notoriété de la marque est déjà établie. Ce pilier fondamental sur lequel repose un contrat de franchise constitue un véritable avantage concurrentiel.

Un financement facilité

Grâce à leur modèle d’affaires, leur notoriété, leur longévité et leur rentabilité éprouvés, les réseaux de franchise sont perçus comme des investissements bien plus sûrs par les établissements financiers. Ceux-ci seront donc davantage enclins à accompagner une entreprise franchisée qu’une structure indépendante. Certains réseaux vont même jusqu’à tisser de solides partenariats avec les banques, de façon à pouvoir proposer des conditions de financement attractives à leurs franchisés (taux d’intérêts réduits, délais de remboursements plus souples…) !

Rejoindre une franchise : les inconvénients à ne pas négliger

S’il existe des avantages à la franchise, il en est de même pour les défauts. Malgré ses nombreux intérêts, ce système comporte en effet également des aspects négatifs et contraignants, que tout futur franchisé se doit de considérer avant de signer un contrat. Ces défis, bien que relatifs au franchiseur ou au secteur d’activité, sont suffisamment répandus pour devoir en appréhender la substance.

Un investissement initial élevé

Si un réseau présente des avantages certains, rejoindre une franchise a un coût… le plus souvent supérieur à une entreprise classique, et parfois même considérable. Les frais se décomposent généralement de la même façon :

  • apport personnel : un apport de plusieurs dizaines de milliers d’euros est généralement imposé aux candidats à la franchise ;
  • droits d’entrée : variable de quelques milliers à plusieurs centaines de milliers d’euros, cette somme fixe est en quelque sorte une contrepartie pour obtenir le droit d’utiliser une marque et un business model rentables ;
  • redevances : calculées sur un pourcentage des ventes ou du chiffre d’affaires, ces redevances régulières (mois, trimestre, année) visent à couvrir les services proposés par les franchiseurs. Leur montant dépendra de la régularité des services en question (formation, négociations de la centrale d’achat, recherche et développement, animation du réseau…) ;
  • redevances publicitaires : certains réseaux font le choix de l’inclure dans la redevance périodique, d’autres non. Cette somme n’a pas vocation à rémunérer le franchiseur, mais à promouvoir l’ensemble des enseignes franchisées via des campagnes de communication ;
  • fonds de roulement : en tant que patron, le futur franchisé doit anticiper le bon paiement de ses charges durant les premiers mois d’exploitation (salariés, stocks, loyers…).

Rejoindre une franchise implique de fait des dépenses élevées et difficilement ajustables. Il faut les prévoir et, pus encore pouvoir y faire face. Certains réseaux, à l’instar de McDonald’s dans le secteur de la restauration, ont même pris le parti d’imposer un coût initial pouvant dépasser le million…

Une liberté d’action moindre

De toutes les contraintes, celle de se conformer aux règles du franchiseur est certainement l’une des plus ennuyeuses. Elle devra malgré tout être observée à la lettre, car elle fait partie intégrante du contrat. Cela inclut notamment :

  • vendre des produits et fournir des services calibrés et imposés par le réseau ;
  • respecter les process dictés par le réseau ;
  • agencer un point de vente de la façon dont l’a prévue le réseau ;
  • communiquer via les supports créés par le réseau ;
  • etc.

Si les initiatives ne sont pas interdites, elles doivent avant toute mise en application être approuvées par la tête de réseau. Les personnes au tempérament créatif doivent clairement y réfléchir à deux fois avant d’envisager de se franchiser…

Des risques liés aux franchiseurs

Les franchises sont certes réputées pour être solides, mais elles ne sont pour autant pas infaillibles. Différents aspects sont en effet susceptibles d’entraîner des difficultés pour les franchises et, de façon corollaire, pour les franchisés :

  • mauvaise gestion ;
  • mauvaise décision stratégique ;
  • mauvaise communication ;
  • mauvaise réputation ;
  • etc.

Dans un réseau, un franchisé est dépendant de la performance et des décisions prises par le franchiseur. De même, le problème d’un magasin franchisé a tôt fait, en fonction de sa gravité, de nuire à toutes les autres enseignes. Ces risques ne sont pas forcément légion ni fréquents, mais restent complexes à conjurer lorsqu’ils surviennent.

Des obligations contractuelles strictes

Comme dans toute autre relation de travail, les contrats de franchise apportent un cadre en définissant les droits et devoirs de chacun. En tant que franchisé, plusieurs points sont toutefois à mesurer correctement :

  • audit régulier du franchiseur pour contrôler le bon respect des process. Les défaillances relevées peuvent aboutir à un avertissement comme à la résiliation du contrat ;
  • durée du contrat souvent longue (cinq à dix ans) ;
  • résiliation du contrat avant échéance souvent rendue complexe et coûteuse par différentes clauses ;
  • reconduction du contrat pas forcément acquise et susceptible de comporter des clauses nouvelles, potentiellement moins avantageuses ;
  • exclusivité territoriale à respecter strictement, au risque de devoir en tirer de lourdes conséquences ;
  • etc.

Selon la façon dont un franchisé prévoit de gérer son entreprise, l’ensemble de ces obligations peut s’avérer incompatible.

Une rentabilité aléatoire

Ouvrir un magasin en franchise est forcément rentable. Voilà probablement l’un des écueils les plus persistants, et erroné, à propos de ce modèle d’entrepreneuriat. Rejoindre une franchise n’implique pas nécessairement la réussite financière, car cela dépend en réalité de plusieurs facteurs :

  • investissement personnel du franchisé en termes de travail dans son affaire;
  • volume de frais fixes à couvrir ;
  • saturation ou non du marché ;
  • capacité à se démarquer des concurrents ;
  • emplacement stratégique ;
  • dépendance aux fluctuations économiques ;
  • etc.

Comme pour toute affaire, chaque détail a son importance et doit être pensé en amont. Rejoindre une franchise présente clairement des avantages, mais contient également son lot de désagréments, qu’il est indispensable de peser avant la signature du contrat. Charge aux candidats à la franchise de les analyser objectivement, en fonction de leurs compétences et aspirations professionnelles !

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En quelques chiffres
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  • CA moyen : 900 000€
  • Droit d'entrée : 2 000€
  • Nombre d'unités total en national : 660
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