La Banque Populaire et la Fédération française de la franchise (FFF) commandent, chaque année, une enquête sur la santé du secteur de la franchise. L’édition de 2016, menée par l’Institut CSA, a permis de révéler diverses informations dont celles relatives au revenu des franchisés. Un revenu qui a évolué par rapport à l’année précédente et qui varie selon le secteur d’activité, le réseau ou encore le statut juridique du franchisé.
Rémunération et chiffre d’affaires : les détails
La 13e édition de l’Enquête annuelle de la Franchise révèle que le chiffre d’affaires médian a été de 470 k€ sur l’année 2016. Dans le détail, 39 % des entreprises en activité depuis deux ans déclarent un chiffre d’affaires annuel de moins de 300.000 €, 26 % d’entre elles ont un CA compris entre 300 001 € et 750 000 €, le même pourcentage déclare un CA compris entre 750 001 € et 3 millions d’euros et 9 % enregistrent plus de 3 millions d’euros.
Le revenu moyen d’un franchisé s’est, quant à lui, élevé à 32.385€ en 2016 (soit en progression par rapport à l’année précédente où il était de 32.120€). La plus grande part de ce revenu provient de l’activité contre 10% des dividendes.
Dans le détail, 36 % des franchisés ont déclaré percevoir un revenu inférieur à 20.000 €, 41 % d’entre eux gagnent entre 20.000 et 40.000 € et 23 % ont un revenu supérieur à 40.000 €.
Ecarts de revenu : les explications
Les écarts de revenu entre les franchisés s’expliquent par plusieurs facteurs. D’abord l’activité en elle-même : certaines activités engendrent d’importantes charges (frais du personnel par exemple) ce qui impacte les bénéfices et donc le revenu du franchisé.
Les disparités s’expliquent également par le choix de l’enseigne et de l’emplacement : un franchisé d’un réseau à la notoriété bien établie qui exerce dans une zone dynamique gagnera plus qu’un autre faisant partie d’un réseau moins connu et installé dans une zone moins fréquentée.
Enfin, le statut juridique du franchisé impacte son revenu. Ainsi, le gérant majoritaire d’une entreprise développée sous forme sociétaire ou individuelle ne peut prétendre à un salaire classique. En effet, le premier touche des dividendes en fin d’année et le 2e se rémunère sur l’activité et paie ses charges à titre personnel.
Le franchisé associé majoritaire d’une SAS ou d’une SA peut, quant à lui, se verser un salaire
A partir de quand les franchisés se versent-ils un salaire ?
L’enquête commandée par la Banque Populaire et la Fédération française de la franchise révèle que 26,5 % des sondés se sont octroyé leur 1er salaire moins de 6 mois après le lancement de leur activité contre 19,63 % qui ont attendu une année et 8,48% qui ont attendu entre deux et cinq ans.
Cette période d’attente varie, elle aussi, suivant plusieurs critères (notamment l’activité, le chiffre d’affaires et les charges). Dans tous les cas, un franchisé ne commence à se verser un salaire qu’une fois le seuil de rentabilité (chiffre d’affaires à partir du quel l’entreprise parvient à payer toutes ses charges) atteint. Rappelons à cet effet que le seuil de rentabilité se calcule en divisant les charges par le taux de marge. Le taux de marge étant calculé comme suit : (CA-charges)/CA.
La rédaction vous recommande de consulter le dossier complet sur « Combien gagne un franchisé ? »