Le 1er octobre 2013, L’Agence pour la création d’entreprises (APCE)* et l’éditeur de logiciels EBP** dévoilaient les résultats d’une enquête sur le financement de la création d’entreprise en France. Selon celle-ci, sur les 242 498 entreprises, hors auto-entrepreneurs, qui auraient vu le jour en 2012, 81 % auraient réalisé une estimation financière de leur projet, 86 % auraient fait de leur apport personnel le financement premier de leur création et 53 % se seraient tourner vers les banques pour obtenir un prêt. Autant d’enseignements qui permettent de créer une cartographie de la façon dont les créateurs d’entreprise financent leurs idées en France et qui ouvre de belles perspectives pour tous les candidats à laventure entrepreuneuriale dans l’Hexagone.
Selon l’étude APCE/EBP, 81 % des créateurs d’entreprise réalisent une estimation financière de leur projet. Ils sont en réalité 47 % à avoir réalisé un business plan et sont un tiers à déclarer n’avoir pas formalisé cette évaluation et à s’être appuyé « sur leur instinct et leur connaissance du marché ». 73 % des créateurs d’entreprise ont fait appel à des professionnels, dont notamment l’expert-comptable qui reste le soutien privilégié (37 % de ceux qui ont fait un business plan ont fait appel à lui). Côté outils, les futurs entrepreneurs sont 44 % à utiliser des outils bureautiques traditionnels. Seuls 16 % ont utilisé un logiciel de comptabilité et 14 % un logiciel de business plan. Globalement donc, les créateurs d’entreprises, génération 2013, sont plutôt prévoyants et réalistes et ont compris l’intérêt de se faire aider dans leur période pré-création.
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A l’heure où les demandes de prêts sont de plus en plus difficiles, l’apport personnel reste le principal mode de financement. 40 % des personnes interrogées lors de cette étude ont déclaré que leur apport personnel représente la totalité du financement et 86 % disent avoir utilisé leurs propres économies pour financer leur projet. Les autres moyens de financement, avant recours aux banques sont les indemnités chômage, les prêts de l’entourage, les indemnités de licenciement, la vente de biens, etc. auxquels on aurait pu ajouter de nombreux dispositifs encore méconnus comme les prêts d’honneur, les avances remboursables et les fonds de garanties.
Bien loin d’un financement total, le recours aux banques vient globalement compléter l’apport personnel des créateurs d’entreprise mais concerne principalement les entreprises à grands besoins de financements (il représente 14 % des entreprises ayant réuni moins de 8000 € ; 52 % des entreprises ayant réuni entre 8000 et 80 000 € et 76 % des entreprises ayant réuni plus de 80 000 €). En tête des arguments de poids pour convaincre les banques : le business plan !
Contrairement aux idées reçues, et dans un contexte de frilosité, quand les entrepreneurs ont dû faire appel à une banque pour leur besoin de financement, les relations entre prêteur et emprunteur semblent tout à fait correctes. Au programme : un temps d’attente rapide (75 % des créateurs déclarent avoir eu une réponse en moins d’un mois et 45 % en moins de deux semaines) même si les délais de déblocage des fonds sont parfois longs. Il est d’ailleurs précisé dans l’étude que « le non recours à un prêt est rarement lié à un refus de la banque (9 %) et davantage à l’absence de besoin de financement externe (69 %) ». Petit bémol : les créateurs ayant reçu une réponse négative regrettent néanmoins de ne pas avoir reçue d’explication claire et pertinente quant à ce refus de prêt.
* L’APCE – L’Agence pour la création d’entreprises est l’opérateur de l’Etat intervenant dans la promotion de l’entrepreneuriat et l’information relative à la création, la transmission et au développement des entreprises nouvelles. Elle intervient en qualité d’agence d’informations, en support technique des réseaux d’accompagnement et des collectivités territoriales, en observatoire de l’entrepreneuriat par la réalisation d’études statistiques et de notes de conjoncture, en réalisant toute mission commanditée par les Pouvoirs publics, dans un cadre conventionnel.
** Depuis sa création, en 1984, l’entreprise EBP s’est imposé sur le marché des logiciels de gestion. Elle a développé des outils de gestion informatique destinée aux PME-PMI, aux artisans, aux commerçants et aux professions libérales. L’entreprise compte aujourd’hui 380 collaborateurs en Europe dont plus de 150 développeurs et techniciens, elle distribue des logiciels de comptabilité, gestion commerciale, paye et CRM en France, en Suisse et en Belgique et au Mexique.