Dans le cadre de l’examen du projet de loi sur la santé, l’Assemblée nationale a voté l’interdiction de la publicité pour les cabines et les appareils de bronzage, l’interdiction de leur mise à disposition pour les mineurs ainsi que la vente ou la cession, y compris gratuitement, d’un appareil de bronzage artificiel pour un usage autre que professionnel. D’autres mesures telles que l’obligation de formation des professionnels aux risques pour la santé de l’exposition aux rayonnements UV et la possibilité de remplacer la simple déclaration par un régime d’autorisation pour les cabines de bronzage pour le public, seraient inscrites dans ce texte de loi.
De nouvelles mesures réglementant l’accès aux cabines de bronzage
Selon la ministre de la Santé, les utilisateurs n’ont pas conscience des risques qu’ils prennent. Environ 10.700 établissements pratiquent cette activité en France, et 40.000 appareils sont en fonctionnement, ceux des particuliers inclus. En février, l’Académie de médecine s’était aussi prononcée dans ce sens et a recommandé l’interdiction des cabines de bronzage en France. Selon elle, l’exposition aux UV artificiels favorisait la multiplication des cancers de la peau sans aucun bénéfice pour la santé. Aujourd’hui, c’est le gouvernement, préoccupé par l’utilisation à domicile de ces appareils, qui réagit ! Il veut mieux encadrer, informer et réglementer l’accès aux cabines de bronzage.
Des chiffres plutôt préoccupants !
Selon l’Institut national de veille sanitaire, les modalités actuelles d’utilisation de ces cabines seraient la cause, dans les trente prochaines années, de 500 à 2.000 décès en France ! Parmi les motifs avancés de l’amendement figurent le nombre de cancers de la peau qui double tous les dix ans et la dangerosité prouvée de l’exposition aux ultraviolets artificiels utilisés dans les cabines de bronzage. A noter que deux pays ont déjà totalement interdit l’utilisation des cabines de bronzage : Le Brésil (depuis 2009) et L’Australie (depuis 2015).
Vu dans lexpress