Les liens pratiques entre franchiseurs et franchisés sont grandement améliorés grâce aux nouvelles technologies mais le système a ses limites.
Où que ce soit, quelle que soit la forme de leur exploitation, isolée ou franchisée, les commerçants n’ont plus en principe de cahiers à remplir, l’ordinateur est devenu l’outil de gestion des stocks ou de suivi des commandes, surtout chez les franchisés et les adhérents du commerce associé. Chaque enseigne a son propre logiciel ou a fait paramétrer spécialement un logiciel standard ce qui permet de suivre l’activité du magasin en temps réel, d’assurer les réassorts et la mise en fabrication. Cela permet d’accélérer la rotation des stocks et de limiter les investissements. Dès qu’un article est vendu, l’ordinateur transmet l’information au siège qui organise la livraison très rapide du même produit. En circuit court ou classique, on ne sait plus se passer d’informatique car elle sert aussi pour la gestion, les tableaux de bord, l’analyse, la consolidation réseau, les comparaisons entre magasins, etc…
Le prêt à porter a fait figure de pionnier pour raccourcir le délai entre la vente et la mise en fabrication du réassort (base du circuit court) mais aujourd’hui tous les secteurs ont suivi. Il serait désormais impossible de gérer les dizaines, voire les centaines de milliers d’articles proposés dans les magasins de bricolage sans le secours de l’informatique. De même les chaînes hôtelières peuvent centraliser leurs réservations et les vendre par internet.
Par ailleurs les sites intranet permettent de fournir des informations exclusives dans le réseau de franchise. Un franchiseur peut très rapidement répondre à une question d’un franchisé, expédier des consignes par mail et même réparer l’outil informatique à distance… Généralement, il fait aussi remonter automatiquement des fichiers dont les chiffres permettant de comparer les performances au sein du réseau, de savoir ce qui doit être amélioré dans une unité du réseau sans parler des commandes passées automatiquement ou après validation par le franchisé.
Ceci rend les relations plus complexes car, du point de vue de la loi, un franchisé est un commerçant indépendant. Par exemple il est libre de fixer ses prix, or avec ces méthodes les réassorts arrivent le plus souvent pré-étiqueté pour gagner du temps, ce qui fait que le prix est déjà établi. L’affaire se complique quand le franchisé se retourne contre le franchiseur en demandant de requalifier son contrat en de franchise en contrat de travail. Pour éviter cette situation délicate, les services informatiques ont élaboré des logiciels qui permettent aux franchisés de modifier les prix tout en conservant les codes barre. Il existe désormais une jurisprudence pour des conflits sur ces thèmes, par exemple un franchiseur a été condamné pour avoir détourné le fichier clients d’un ex-franchisé, la cour a estimé qu’il s’agissait d’un acte de concurrence déloyale.
Pourtant, s’il faut rester vigilant, cela ne permet pas de se dispenser des nouvelles technologies devenues incontournables et présentant de nombreux avantages pour le commerçant.
DD & JS