La dernière enquête du CSA pour la Fédération Française de Franchise et la Banque Populaire met en évidence un nombre important de transmissions prévues dans les prochaines années : un avantage pour de nombreux candidats.
Au moment de la transmission on peut assister à une divergence d’intérêts entre le franchisé et le franchiseur. Alors que le franchisé recherche un intérêt essentiellement financier, le franchiseur souhaite respecter sa stratégie, liée notamment à l’emplacement du point de vente et à la personnalité du franchisé. Le franchisé s’interroge sur l’opportunité de vendre ou de transmettre son entreprise (fonds de commerce notamment avec ou sans l’enseigne, cession de parts, apport d’actif, etc.). Le franchiseur s’intéresse à la protection et la pérennité de son réseau.
L’enquête annuelle du CSA commanditée par la fff et les Banques populaires constate que les outils de transmission de franchises existantes ont du mal à se mettre en place mais que plus le réseau est ancien, plus il est susceptible de proposer une organisation. Pourtant seulement un quart des franchisés pensent à préparer leur projet de transmission avec leur franchiseur. Or plus de la moitié des réseaux disposent d’un droit de préférence et la plupart dispensent une formation au repreneur.
Les réseaux ont souvent une structure qui permet d’accompagner les transmissions d’entreprises, et assistent d’une manière ou d’une autre le repreneur pour trouver le financement. Il est clair que les banquiers sont plus confiants dans le cadre de la reprise d’une activité qui marche.
Pour un candidat à la franchise, il est intéressant de reprendre une unité existante puisqu’il peut bénéficier d’une réelle visibilité sur les perspectives offertes par le point de vente. De plus la clientèle est déjà constituée. Certes il lui faudra souvent dynamiser l’activité, fidéliser la clientèle et aussi faire quelques travaux de rajeunissement du magasin ce qui ajouté au rachat du fonds explique que l’investissement dans une reprise est plus élevé en général que pour une création.
C’est au candidat à la reprise de faire le travail d’analyse pour s’assurer du prix de revente correct. Le cédant souhaite vendre au plus cher. Quant au franchiseur, il est entre deux. Il veut que le cédant rentabilise son investissement mais aussi et surtout que la reprise soit effective et que le repreneur ne prenne pas un risque en surpayant le fonds.
Le cas échéant, l’agrément du candidat à la reprise de l’entreprise franchisée, sera soumis aux conditions et procédures en vigueur pour la sélection des franchisés dans le réseau. Ainsi, et en conformité avec le code de déontologie européen de la franchise, le franchiseur n’acceptera que les candidats qui, après une enquête raisonnable, auraient les compétences requises (formation, qualités personnelles, capacités financières) pour l’exploitation de l’entreprise franchisée… Normal !
Jean Samper
Membre du collège des experts de la fédération française de la franchise
Fondateur de ac-franchise.com et acfranchise.TV