71% des entrepreneurs interrogés affirment que la mauvaise conjoncture n’a pas altéré la qualité de leur relation bancaire contre 78% en 2010 mais la crise économique et son impact sur les trésoreries des petites entreprises expliquent probablement ce résultat car 26% déclarent que la relation avec leur banquier s’est dégradée dans ce contexte de récession.
De plus en plus de garanties et moins de prêts accordés par les banques, c’est un dérapage pointé du doigt par les entrepreneurs. 47% des dirigeants de TPE ont sollicité leur établissement bancaire au cours des 18 derniers mois, chiffre identique à 2010. L’aggravation du climat des affaires n’a pas alimenté de ruée vers les établissements bancaires. Par contre, l’augmentation importante des garanties exigées par les établissements et signalée par 76% des entrepreneurs (contre 21% seulement en 2010) a certainement agi comme un frein très dissuasif et abusif.
En moyenne, 76% des demandes de concours bancaires formulées au cours des 18 derniers mois auraient été satisfaites. Même si le taux de réponses positives chute par rapport à notre précédente enquête, les établissements bancaires répondraient favorablement aux TPE dans la grande majorité des cas.
En tête, ce sont les prêts pour financer l’investissement qui recueillent le plus d’accords (82%, contre 87,1% en 2010). Un peu moins de 80% des demandes de découvert (contre 83,8% en 2010) sont acceptées. Tandis que 73,8% des démarches visant à maintenir les lignes de crédit sont satisfaites (contre 78,7% en 2010). Les prêts pour restructuration sont octroyés dans 61,1% des cas (contre 70,7% en 2010).
Mais sérieusement, ces chifres sont-ils un % des demandes réelles ou seulement des demandes jugées assez recevables par les chefs d’agences pour être formulées par écrit dans un dossier constitué en bonne et due forme et leur prenant du temps ?
12% seulement des dirigeants de petites entreprises déclarent avoir été informés sur les nouvelles normes de virement et prélèvement bancaires SEPA (Single Euro Payments Area) . Le nouveau dispositif européen entrera pourtant en vigueur dans quelques mois (le 1er février 2014). Et la migration informatique des moyens de paiement et des outils de gestion que doivent réaliser les professionnels pour se conformer au système SEPA, implique des investissements parfois lourds.
Faute de préparation et d’anticipation, notamment en ce qui concerne la mise à niveau des équipements informatiques, de nombreuses entreprises pourraient subir des ruptures de trésorerie lors du basculement définitif du système en février 2014.
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