Si le départ de la relation se fait sur des bases de partenariat solide et sans ombres entre le franchisé et le franchiseur, les chances de réussites sont décuplées. Il ne faut surtout pas croire que la franchise est une assurance tout risque même si, justement, elle réduit fortement les risques inhérents à toute création d’entreprise.
Il y a souvent une forte action de séduction au début des relations franchiseur/franchisé. Chacun des deux partenaires se met en avant. C’est au franchiseur de vous convaincre des avantages que vous aurez à choisir son réseau et non pas celui d’un concurrent mais c’est à vous, candidat franchisé de convaincre le franchiseur que vous saurez réussir dans son réseau et suivre sa politique.
Lors du premier échange il ne faut pas omettre de prendre des notes, pour pouvoir tranquillement faire le tri plus tard, car le candidat risque de n’entendre que ce qu’il veut bien entendre s’il est un peu rêveur ou alors seulement ce que le franchiseur veut lui faire entendre si ce dernier est un peu trop vendeur.
Posez de nombreuses questions au franchiseur même sur la façon de définir un profil de futur franchisé, car les erreurs de casting peuvent nuire à l’ensemble du groupe. Toutes les questions sur la façon de calculer le droit d’entrée ou sur les franchisés ayant quitté le réseau sont à poser. Un bon franchiseur répondra si le profil du candidat lui convient.
Il ne faut pas s’étonner des franchiseurs qui d’emblée posent des questions semblant indiscrètes et s’intéressent au montant de l’apport personnel ou de l’existence d’un bon emplacement. Ne sont-ce pas des critères essentiels pour réussir ? A quoi sert d’étudier une franchise si on n’en a pas les moyens ?
D’après la loi le Document d’Information Précontractuel (DIP) est remis au futur franchisé au minimum 20 jours avant la signature du contrat de franchise. C’est bien un minimum car dans la réalité le délai effleure souvent les deux mois nécessaires au montage du dossier. Bien profiter de ce laps de temps pour étudier ce document à fond et ne pas hésiter à se faire aider d’un spécialiste pour l’analyser.
Le DIP ne suffit pas à votre décision. C’est un support pour poser toutes vos questions. Il est nécessaire de chercher par soi même des renseignements complémentaires. Ne pas hésiter à aller à la rencontre des franchisés listés dans le DIP pour bien les questionner sur les points forts et les points faibles du réseau. Voir leur bilan pour conforter leur dire. Aller également à la rencontre de ceux qui ont quitté le réseau pour connaître les raisons de leur départ.
Il est recommandé d’effectuer un stage de découverte dans une unité ouverte pour bien se rendre compte de la vie du groupe. C’est au moyen pour le franchisé de mieux connaître le concept de l’enseigne, et pour le franchiseur de vérifier si son candidat répond bien au profil souhaité.
L’emplacement
De l’emplacement de son point de vente dépend une grande partie de sa réussite. Beaucoup de franchiseurs aident leurs futurs candidats à trouver un bon emplacement car les bons locaux sont de plus en plus rares et donc chers. Mais c’est au candidat de faire une étude de marché, de recueillir plus d’informations auprès de la mairie, des syndicats de commerçants, etc.
La qualité de la zone de chalandise et sa densité en population est importante. Il faut aussi prendre en compte la facilité d’accès au magasin ou à l’agence, le passage plus ou moins important devant le point de vente, les commerces voisins qui apportent ou non les consommateurs. La surface de la vitrine a aussi son importance.
Cette recherche peut être plus longue que prévue, il ne faut pas se laisser bousculer et éviter de signer le contrat de franchise tant que l’emplacement n’a pas été trouvé. Il est souvent nécessaire de négocier un bail neuf avec le propriétaire pour avoir le temps d’amortir vos investissements et ne pas être pris au piège à la fin de l’un ou de l’autre contrat. En pratique, vous aurez besoin de l’aide du franchiseur et/ou d’un bon conseil.
Parfois un contrat de réservation de zone peut être signé mais dans ce cas, le franchiseur peut demander l’encaissement d’une partie des droits d’entrée.
Le prévisionnel.
Le compte prévisionnel parfois fourni par le franchiseur n’est qu’un indicateur et il ne doit pas être considéré comme une base car les paramètres entre deux franchisés sont souvent différents (statut juridique, nombre d’employés, montant du loyer).
Il incombe au franchisé d’établir ses propres comptes prévisionnels avec l’aide d’un expert-comptable. Il est même conseillé au franchiseur de ne pas donner de prévisionnel complet mais seulement les éléments qui permettront au franchisé de faire ses propres prévisions.
Avant de signer, il est primordial de bien vérifier que tout ce que le franchiseur vous a annoncé en oral figure bien en écrit sur le contrat de franchise. Bien faire attention à la formulation, tout doit être clair et net.
Important aussi, les détails sur l’étendue de l’assistance du franchiseur. Cette assistance est due par définition dans la franchise, mais sa façon d’être dispensée doit être bien expliquée. L’accompagnement lors du lancement du point de vente doit être organisé par le franchiseur, ainsi que la formation.
Doivent apparaître également dans le contrat les conditions d’approvisionnement, les modalités de règlement, l’exclusivité
Il est conseillé de faire étudier le contrat par un avocat spécialisé en franchise, car même s’il peut difficilement être négocié, il est bon de s’engager en connaissant toutes les règles du jeu.