Note du 15 juin 2017 : Hélas la situation actuelle à Roubaix n’est pas aussi souriante qu’espéré dans cet article. Roubaix est devenu une ville de déstockage avec Mc Arrthur Glenn et L’Usine. Le centre historique du commerce est déprimant.
————-
« Pour les Roubaisiens, les années de crise sont, enfin, bel et bien derrière eux. Leur moral est regonflé car devant eux, ils découvrent une ville à l’attraction commerciale redynamisée
Tout a été mis en oeœuvre depuis 1994 pour que Roubaix redevienne la 2e ville de la région. La Ville a engagé une réflexion d’aménagement d’ensemble pour améliorer l’attractivité de son centre ville. Après l’implantation de l’Usine en 1985 et de McArthur Glen ouvert en 2000, c’est Altaréa qui inaugure en plein centre-ville son centre commercial Espace Grand’Rue. Il manquait aux Roubaisiens, il est vrai, un véritable centre commercial avec un hypermarché de demi-proximité. Ils attendaient aussi de retrouver un complexe cinématographique.
Cette idée devait en plus permettre de retenir et d’attirer les jeunes cinéphiles, forcés jusqu’alors de rejoindre les salles lilloises. Mais pour cela, il faudra patienter encore un peu : le groupe Lumière y installera pour Noël 2003 9 salles, soit 1 800 places.
Roubaix a, on le comprend, mis toutes les chances de son côté pour retenir ses consommateurs, dans l’espoir de mettre fin à l’évasion des dépenses commercialisables de 150 millions d’euros, mais également de redonner un souffle de vie à son centre-ville. Car si Roubaix a repris des couleurs ces dernières années (« Roubaix, les couleurs du futur »), son centre ville retrouve aussi sa fréquentation d’antan.
Depuis l’inauguration du centre commercial, le 2 octobre, les consommateurs ont pu faire la connaissance des premières enseignes installées. Toutes ont été choisies pour leur positionnement « populaire plus » : un hypermarché Géant (le premier de la région), H&M, Mango, Mim, Brice, Célio, Okaïdi, Nocibé, Fruit de la passion… Et bien d’autres ! Dans cet univers, tout a été pensé pour que le visiteur se sente à l’aise. Lumière, volume et matière constituent les points forts de son architecture intérieure. Les verrières inondent de lumière l’allée centrale et offrent ainsi un espace clair et aéré. Le sentiment de liberté repose aussi sur les multiples entrées du complexe ouvert sur l’extérieur, la rue commerçante et les deux plus grandes places. Il n’y a qu’un pas à faire, donc, pour rejoindre l’artère commerçante traditionnelle, qui ne devrait pas tarder, c’est certain, à regagner sa vigueur.
Le projet ne s’arrête pas en effet aux portes de l’Espace, il s’étend bien au-delà. La dynamique touche à la fois le commerce, l’urbanisme, l’habitat, les transports. Au total c’est plus de 30 000 m2 de surfaces commerciales qui ont été créés et qui permettent au centre ville de retrouver, sous une autre forme, les surfaces perdues au fil des ans et un chiffre commercial correspondant au poids de Roubaix dans l’agglomération. Avec une zone de chalandise de 370 000 personnes, ses 46 000 emplois et une fréquentation prévisionnelle de 2 600 000 visiteurs, l’Espace devrait à nouveau irriguer la rue commerçante et le centre ville, qui n’étaient plus animés que par quelques commerçants patients et plus tenaces ayant résisté aux sirènes des autres villes.