Dans ce contexte, le commerce éthique et équitable arrive à point nommé. Il offre une alternative aux consommateurs soucieux des conditions humaines, économiques et environnementales dans lesquelles sont fabriqués les produits.
Il y a un distinguo à faire entre commerce équitable et éthique
Le premier assure une rémunération juste aux producteurs du Sud, pour leur permettre de toucher un revenu décent, de pérenniser leur activité et de monter des projets communautaires : éducation, puits, irrigation…
Le commerce éthique, veille lui au respect des normes internationales du travail avec l’interdiction notamment du travail des enfants. Les deux ne sont pas incompatibles, bien au contraire.
Les consommateurs se montrent prêts à acheter des produits un peu plus chers pour adhérer à cette philosophie. Les ventes issues du commerce équitable progressent en France, comme en Europe. Elles représentent 9 millions d’euros.
La fondation Max Haavelar est à l’origine du mouvement qui a pris forme aux Pays-Bas en 1985 avant d’envahir l’Europe. En 1993, on découvre le label « Max Haavelar » sur les paquets de café, puis sur le miel, les bananes, le thé, le jus d’orange.
Dix ans plus tard, une vingtaine d’organisations pour le commerce équitable ont vu le jour dans les pays développés. Aujourd’hui en France, sept enseignes d’hypermarchés et trois de supermarchés sur dix en proposent. Certains, comme le magasin Alter Ego à Paris, ont même élargi le concept aux produits non alimentaires : les arts de la table, la décoration intérieure, l’équipement de la personne.