Le Conseil National de la Consommation sur la modernisation des soldes ouvre des pistes, avec modération.
Au sortir de la réunion du 28 février 2006, on sent bien que les perspectives sont réduites. Il reste trois points : d’abord la fixation d’une date unique au niveau national pour le lancement des soldes. La réduction de la période hivernale de six à quatre semaines. Enfin sont souhaitées des adaptations de la réglementation pour permettre des assouplissements sur les fins de série et les déstockage.
Le projet devra être finalisé dans deux mois et permettre à Thierry Breton, Ministre de l’Economie, de présenter une réforme dans le projet de la loi consommation et croissance. Un groupe de travail est donc créé avec les représentants du commerce, de l’industrie, des consommateurs et des pouvoirs publics. Renaud Dutreil a eu l’occasion de préciser au cours de la même réunion que la multiplication des soldes n’est pas la piste qu’il souhaitait privilégier. De son côté Jacques Perrilliat, président exécutif de l’Union du grand commerce de centre-ville, ardent défenseur des soldes bisannuels, a montré sa colère à propos de la présentation du Credoc qui selon lui tendait à expliquer qu’il faut solder tout, tout le temps. D’autres représentants des professionnels l’ont appuyé en rappelant que le commerce souhaite surtout une date de lancement national des soldes.
Pour les associations de consommateurs, la position est inchangée : soit elles sont plutôt favorables à une libéralisation totale de soldes comme la CLCV, soit elles souhaitent un maintien des choses en l’état avec l’UFC-Que Choisir ?
Dominique Deslandes