Face aux aléas commerciaux, la franchise apparaît comme une garantie. Tous les secteurs ne sont pourtant pas logés à la même enseigne.
Ce n’est que fin 2009 que se mesurera l’impact de la crise économique sur les chiffres. Mais il est certain que le dynamisme de la franchise est en phase avec celui des créations d’entreprises en France. En 2008 en effet nous avons assisté à un nombre record de nouveaux entrepreneurs : 327 000, la franchise suit cette évolution avec environ 5 000 nouvelles unités par an, en chiffres bruts.
Il est devenu beaucoup plus simple de créer son entreprise, cela reste « la dernière aventure d’aujourd’hui », selon Jean-Pierre Boudier, ex-chômeur créateur d’un réseau de dépôts-vente qui comporte désormais 150 unités de franchise. On peut entreprendre en s’appuyant sur son métier ou en entrer dans le « moule d’une franchise ». Créer tout en se sentant accompagné, c’est ce qui convient en général aux candidats franchisés.
D’après l’enquête annuelle réalisée par le CSA pour la FFF (Fédération Française de Franchise) et la Banque Populaire, les franchisés mettent en avant trois motifs : bénéficier de la réputation d’une enseigne, d’une assistance et de la force d’un réseau.
De nombreuses enseignes de franchises continuent de programmer leur développement pour 2009. Les réseaux sont toujours à la recherche de candidats d’ailleurs le dernier salon Franchise-Expo Paris reprend un nombre équivalent d’exposants. Même dans le contexte actuel on continue à voir se lancer de nouveaux concepts.
Alors la Franchise serait-elle la réponse qui convient en cette période de crise ? Certes l’augmentation du nombre de réseaux cache aussi des reclassements importants. Chaque année, comme pour la création d’entreprises classiques, des réseaux se créent tandis que d’autres disparaissent. Ainsi dans le secteur des services aux entreprises, on a vu disparaitre 13 réseaux. En fait la Franchise est une forme d’organisation contractuelle qui vit les aléas liés à certains secteurs d’activité. Les réseaux actifs sur des secteurs pénalisés par la conjoncture vont certainement ralentir leur progression mais la franchise est plus armée pour résister.
Selon le président de la FFF, Guy Gras, directeur du groupe juridique Yves Rocher « la franchise est bien dimensionnée pour faire face à la crise : c’est un système refuge qui sécurise entrepreneurs et banquiers« . Dans le contexte actuel il est probable que les réseaux succursalistes vont davantage se tourner vers la franchise pour continuer à se développer, tandis que les indépendants isolés chercheront à bénéficier de la protection et de la notoriété d’un réseau.
Finalement c’est au franchiseur que revient la responsabilité d’assurer la réussite du réseau, crise ou pas…
Vu dans L’Express