Le commerce russe avait largement désappris l’art de la marque, il y reprend goût avec notamment l’influence de quelques enseignes européennes et américaines. La franchise paraît alors une stratégie de choix dans le milieu des affaires. A l’heure actuelle il y aurait plus de 200 réseaux de franchise en Russie. De nombreux obstacles persistent : mauvaise qualité des systèmes informatiques, opacité de la comptabilité, cadre juridique flou, méconnaissance de la propriété industrielle… A ceci s’ajoute le manque de soutien de l’Etat et la mollesse des banques.
Les choses évoluent cependant, les juristes russes mettent au point des combinaisons reflétant dans le contrat les dispositions de la franchise et certaines régions sont en demande d’un développement commercial moderne. Etam et La Boucherie y ont fait leur entrée avec d’autres franchises occidentales et russes. Pour l’Ukraine la franchise est chose récente. Elle vient de se doter, comme la Russie, d’une association de franchise relativement active. En Ukraine la franchise permet de développer des marques et des savoir-faire locaux dans le domaine de la restauration, du prêt-à-porter, des voyages, du commerce spécialisé… le plus gros ukrainien est le chausseur Monarkh. Pour une enseigne il est bon de savoir parier sur l’avenir. L’Ukraine et la Russie fabriquent tous les ans des milliers d’entrepreneurs qui découvrent l’économie moderne.
Dominique Deslandes