Des atouts qu’il faut mettre en avant
Le commerce indépendant véhicule les valeurs traditionnelles du commerce (proximité, accueil, service…). Le consommateur hyper connecté exprime de plus en plus un besoin d’authenticité et de lien social que seul le petit commerce peut satisfaire même si ce dernier a perdu du terrain ces dernieres années (moins 15% de chiffre d’affaires entre 2007 et 2014 tandis que grâce à internet le e-commerce affichait une progression de plus 11% en 2014 et +30% d’ici 2018, selon les prévisions de Precepta.
Les principales raisons : la concurrence des grandes surfaces de périphérie ajoutée à l’essor des enseignes nationales et internationales en centre ville, le développement des supérettes et magasins d’alimentation de proximité et l’envol du e-commerce. Pour survivre et perdurer il lui faut aujourd’hui entrer dans l’ère du numérique pour s regagner des parts de marché sur le commerce organisé et les pure players. Il représente 70% du parc de magasins, mais ne pèse qu’environ 30% du chiffre d’affaires de l’ensemble du commerce de détail, selon les calculs des experts de Precepta. A démontrer qu’il peut s’adapter et montrer que petit commerce et internet ne sont en aucun cas incompatibles mais peuvent devenir complémentaires.
Les moyens pour y parvenir : ne pas laisser les géants internet prendre la place
Etre présent sur le web est essentiel, vital et incontournable pour drainer du trafic en magasin. . Il leur faut donc créer des passerelles web-to-store sous toutes ses formes afin de générer du chiffre d’affaires additionnel. D’où une stratégie basée sur un site web propre au commerce mais également sur une optimisation du référencement du point de vente sur des portails (moteurs de recherche, annuaires…) afin d’augmenter la visibilité de la marque. Pas seulement internet mais aussi sur les smartphones.
Le commerce indépendant ne dispose pas de moyens financiers et des compétences pour investir sur la toile, mais peut compter sur soutien des villes qui s’efforcent de redynamiser et moderniser le tissu commercial local : plateformes marchandes locales (fruit d’un partenariat entre les villes, des CCI et des unions locales de commerçants), associées à des dispositifs click & collect ou à des dispositifs de retrait des marchandises placés sur les trajets des clients, notamment en zones de transit. Autre piste, transformer le commerce de proximité en entrepôt déporté pour les e-commerçants comme une solution de massification des flux.
Le commerce indépendant est de par nature et comme son nom l’indique individualiste et cette mutation va l’obliger à s’adapter à un autre mode économique où il n’est plus seul dans sa boutique à décider. Le numérique permettra de capter d’autres clients et d’inverser la vapeur pour retrouver la croissance.