Au Québec nous avons toujours la réputation des » maudits français » (avec l’accent s’il vous plait), qui croient tout savoir. Là bas la culture est celle de l’Amérique du Nord, avant tout il s’agit d’être concret et simple.
Ainsi le développement durable n’est pas une mode ou une tendance mais bel et bien un business à part entière. Il est plus facile qu’en France de s’installer là bas avec l’optique de créer un cabinet conseil car les clients peuvent se contacter facilement.
Il est normal d’entrer en relation avec un Président de Société à l’issue d’une conférence, les manifestations publiques sont des lieux de rencontres et d’échanges. De plus les entrepreneurs sont très réactifs, ils s’adaptent très vite à la conjoncture, ils ont une approche pragmatique des problèmes.
Pour réussir il faut savoir proposer, demander, prendre des initiatives. Il n’y a pas d’obstacles à la création et on est jugé sur ses capacités avant tout. Les gens au Québec n’ont pas la culture « grande école » comme en France.
L’Etat favorise l’innovation et la création. Ainsi il s’est constitué un pôle de production d’industries multimédias à vocation planétaire grâce à un ambitieux programme de subventions. Créer son entreprise devient aisé, ce qui favorise l’émergence de nombreuses compétences. De même les banques sont prêtes à financer jusqu’à 60 % d’un projet qui tient la route, ceci permet en plus de bénéficier plus facilement des prêts subventionnés par le gouvernement québécois.
On fait confiance à priori aux talents. Des expériences multiples existent de français partis s’installer là-bas, qui ont réussi. D’ailleurs à votre arrivée vous pouvez bénéficier de l’appui d’un avocat et d’un comptable pour finaliser votre projet : ils sont subventionnés par les services d’accueil des investisseurs étrangers.
Une facilité non négligeable est le faible coût de l’immobilier, par exemple à Montréal, la capitale économique du pays. Cela permet d’ouvrir une boutique dans des quartiers centraux privilégiés de la ville.
Les galères existent bien sûr au Québec comme partout : il faut parfois du temps pour être accepté par les locaux, ainsi il faut compter trois ans de dur labeur avant de voir arriver le résultat de son travail et la rémunération de son travail. C’est une durée normale de lancement d’activité en Amérique du Nord. Ici cependant on est avant tout positif et optimiste, ce qui permet la concrétisation de tous les rêves.
Dominique Deslandes