Les marchés évoluent et une enquête permet d’apprécier la tendance A titre d’exemple, le secteur de l’épilation rapide, sans rendez vous, après avoir connu, aux Etats-Unis, une période euphorique, a été contraint de s’adapter. Nombre de réseaux ont adjoint un institut de beauté classique afin de satisfaire leur clientèle. Certains réseaux ont purement et simplement disparu. D’autres réseaux ont vu le jour mais n’ont guère réussi à se développer dans une premier temps, le marché n’existant pas en France.
Il est ensuite indispensable d’analyser l’originalité du concept et la réalité du savoir-faire du franchiseur : savoir-faire métier, mais aussi savoir-faire franchise. La formation doit être constante et de qualité : c’est en effet au travers de celle-ci que le franchiseur transfère son savoir faire qui doit de surcroît être évolutif. Le franchiseur ne doit pas se contenter de commercialiser un produit figé mais il doit aussi être capable de faire évoluer celui-ci pour conserver l’attractivité de son produit.
Mais il faut aussi apprécier l’expérience des dirigeants de l’entreprise. Il est difficile dans un réseau en phase de démarrage d’interroger les franchisés, ceux-ci ne disposant pas encore du recul suffisant à une analyse objective. Il faut alors, dans le prolongement de l’étude de marché, contacter des commerçants exerçant sur le même secteur d’activité mais sous une autre enseigne. Ils ne permettront pas d’apprécier le concept et le franchiseur mais ils permettront d’obtenir de nouveaux éléments sur le secteur d’activité.
En conclusion : l’insertion dans un réseau neuf implique une démarche différente qu’une insertion dans un réseau mature : il faut axer ses investigations sur le secteur d’activité plus que sur le franchiseur. Il faut d’ailleurs réclamer les études qu’il a du réaliser avant de se lancer et de lancer les autres sur cette terre neuve.
Enfin il faut accepter d’investir et de prendre contact avec une entreprise apte à effectuer une véritable étude de marché qui seule pourra vous aider à prendre une décision raisonnable.
Extrait d’un article de Maître Monique Ben Soussen / Avocate
paru dans La lettre du franchisé