Si vous êtes un panier percé, la création d’entreprise n’est sans doute pas la voie qui vous convient. En effet cela implique de savoir gérer un budget. Vous devez bien entendu disposer d’un apport personnel. L’investissement initial moyen avoisine les 80 000 euros dans les services et dépasse souvent les 300 000 dans le commerce suivant les emplacements.
Premier investissement, les droits d’entrée
Les droits d’entrée varient de 5 à 50 000 euros et correspondent à la rémunération du franchiseur pour la concession au franchisé du droit d’exploiter son concept et l’assistance apportée. Le franchiseur apporte la notoriété de son enseigne, lui transmet son savoir-faire et l’accompagne dans son installation.
Le montant varie aussi selon les secteurs : la restauration ou l’aménagement de l’habitat sont plus gourmands que les services. Mais on constate de grandes amplitudes d’une enseigne à l’autre et au sein même des secteurs. Dans l’habillement, l’équipement de la personne les droits sont généralement plus faibles car le franchiseur gagne ensuite sur les marchandises vendues aux franchisés. En tout cas, il faut toujours s’interroger lorsque les droits d’entrée sont très réduits car le service rendu risque d’être réduit aussi.
Différentes frais liés à l’installation
L’investissement prévisionnel inclut le coût de l’agencement des locaux. Comptez de 500 à 4000 euros du m2 selon le type de commerce. En plus vous aurez un droit au bail. Pour un commerce en province, comptez un petit ticket de 50 à 150 000 euros. Dans une grande métropole, multipliez ce montant par 2 à 5 voire plus.
À cela s’ajoutent l’achat de matériel, les frais de publicité et la constitution du stock initial. Les activités où les stocks pèsent le plus lourd sont les supermarchés, les solderies et les distributeurs de meubles mais les conditions de paiement des fournisseurs permettent parfois de compenser. À l’opposé, se lancer en franchise dans les secteurs des services à la personne, l’immobilier… ne requiert aucun stock, mais les besoins de trésorerie n’en restent pas moins importants car il faudra plus de temps pour engranger des recettes.Les banques peuvent financer une partie des stocks, mais rarement pendant très longtemps. Dans le document d’information pré-contractuelle (DIP), vérifiez bien le montant du stock initial.
Prévoyez le besoin en fonds de roulement. Son montant est traditionnellement plus bas dans les réseaux qui génèrent du cash (l’alimentation, la restauration…) que dans les enseignes de services ou de conseil facturant plusieurs mois après le lancement de l’activité.
Enfin, dernière ligne : les redevances. Il s’agit d’une part du chiffre d’affaires versée au franchiseur varie entre 1% pour certains supermarchés et 16% pour des activités de conseil. Souvent, les franchisés doivent également payer une redevance de publicité, destinée aux campagnes de notoriété et de communication externe de l’enseigne (entre 1,5 et 2% du CA).
Création du business plan
Le candidat va devoir convaincre ses interlocuteurs avec un business plan réaliste, assorti d’un plan de financement solide et cohérent. Les banquiers sont toujours aussi exigeants sur le montant de l’apport personnel : 30% à 50% de l’investissement initial. Ils incluent votre propre épargne mais aussi les différents prêts obtenus en dehors de leur établissement : prêt à la création d’entreprise, aide Nacre (Nouvel accompagnement à la création et à la reprise d’entreprise), prêt d’honneur attribué par les réseaux d’accompagnement (Réseau Entreprendre, France Initiative…). Il peut aussi s’agir de prêts familiaux.
Muni de garanties et fort d’un business plan solide et cohérent, le candidat à la franchise optimise ses chances de passer avec succès l’examen du banquier.
La rédaction vous recommande de consulter notre dossier complet : « Ouvrir une franchise, combien ça coûte ? »