1) Le Prêt à la Création d’Entreprise accompagne obligatoirement un financement bancaire à moyen ou long terme ( matériel, véhicule, sous forme de prêt bancaire, crédit bail, ou location financière), d’un montant au moins équivalent au P.C.E., et pouvant atteindre le triple de ce montant, soit au maximum 24 000 euros.
2) Il s’applique en priorité aux besoins immatériels liés au lancement de l’entreprise, tels que constitution du fonds de roulement, frais de démarrage etc.
Sont éligibles les projets de création d’entreprise pour lesquels le total des ressources mises en œuvre est inférieur à 45 000 , soit 295 181 FF ( financement bancaire, PCE, apport personnel du chef d’entreprise, prêt d’honneur,
).
3) Il concerne toutes les entreprises, personnes physiques ou morales en phase de création depuis moins de 3 ans.
4) Il couvre tous les secteurs d’activité, sauf agriculture, intermédiation financière et promotion ou location immobilière, n’ayant pas encore obtenu un financement à moyen ou long terme ou un P.C.E.
5) Comment l’obtenir ? Il est possible de s’adresser…
– Soit directement auprès de l’établissement bancaire,
– Soit à un réseau d’aide et d’accompagnement de la création d’entreprise
6) La durée du prêt est fixée à 5 ans. Le remboursement démarre à la fin de la première année, sous forme de 16 échéances payables en fin de trimestre.
Le taux est fixé le jour du décaissement en fonction du taux des emprunts d’Etat à 5 ans, soit, à titre d’exemple, 6,11 % en septembre 2001.
Ce prêt est accordé sans garantie, ni caution personnelle. Il bénéficie de l’intervention de Sofaris, filiale de la BDPME.
Pour d’autres questions téléphonez au numéro indigo : 08 25 30 12 30 (0.98 F/mn) ou laissez un message dans la boite aux lettres pce@bdpme.fr
A cause de plafonds trop bas, on peut douter que le PCE soit applicable pour des affaires économiquement viables s’il s’agit de fonds à reprendre, de locaux commerciaux ou de franchises. Voici trois exemples tirés de la communication gouvernementale. Certes, les investissements des projets A et C sont sous-estimés mais les exemples aident à comprendre les mécanismes du PCE.
Exemple 1) Reprise d’une boutique de prêt-à-porter par un créateur disposant de 50 KF. (Ce projet nous semble peu réaliste)
200 000 F d’investissements :
100 000 F pour la reprise du fonds de commerce. 50 000 F pour la reprise du stock. 15 000 F pour les frais d’acquisition, dépôt de garantie pour 4 mois de loyers. 35 000 F pour les travaux d’aménagement .
Financement :
50 000 F d’apports personnels. 100 000 F pour l’achat du fonds par un prêt sur 7 ans. 50 000 F par un PCE qui finance la totalité des frais et une partie des travaux. Le banquier souhaite limiter son engagement à 100 000 F. Le PCE a permis de trouver une solution pour couvrir le financement des frais et des stocks. (1) Garantie BDPME/SOFARIS 70 % possible
Exemple 2) Création d’une entreprise individuelle de plomberie par un créateur disposant de 40 KF
190 000 F d’investissements :
Achat d’un véhicule pour 100 000 F. Petit matériel pour 30 000 F. Prise à bail d’un atelier + aménagements pour 40 000 F. Fonds de roulement de départ pour
20 000 F
Financement :
Apports du créateur : 40 000 F. Sa banque finance le véhicule soit 100 000 F(1)
Le PCE vient financer sans garantie les petits matériels et les investissements incorporels soit 50 000 F.
L’apport personnel du créateur reste disponible à hauteur de 20 000 F pour assurer les paiements courants dans l’attente des premières recettes pendant la phase toujours délicate du démarrage d’une entreprise. (1) Garantie BDPME/SOFARIS 70 % possible
Exemple 3) Société de conseil en formation professionnelle créée depuis 2 ans par un créateur disposant de 30 KF
Au terme de son 1er exercice, son C.A. s’élève à 400 000 F et dégage un résultat de 20 000 F. Pour franchir une nouvelle étape, il doit s’équiper :
90 000 F d’investissements
Poste de travail informatique + périphérique pour 60 000 F. Formation d’un collaborateur pour 20 000 F. Edition d’un catalogue pour 10 000 F.
Financement
Sa banque finance l’informatique en crédit-bail soit 50 000 F (1). Le PCE de
couvre les frais de démarrage qui sont ainsi financés sans entamer la trésorerie courante de l’entreprise 40 000 F. Mais on peut douter que cette trésorerie suffise pour financer les salaires et charges du salarié sauf si les missions sont sûres et payées cash.