Pour éviter la galère, quelques réponses aux questions que l’on doit se poser au moment de créer son entreprise. Voici la première.
Depuis le début de l’année, le nombre d’entreprises créées a progressé de 18 %. Dans les NTIC, la hausse atteint même les 37 %. Reste à connaître le taux de survie de ces nouvelles entreprises… Premier principe : la réussite d’un projet dépend surtout de l’adéquation entre le porteur et le projet lui-même. Pour cette raison, valider et tester votre idée avant d’effectuer le grand saut est une démarche primordiale qui vous permettra d’éviter bien des frayeurs, voire la chute libre.
Pour mener à bien cette démarche, des structures et des spécialistes de la création d’entreprise peuvent vous aider à passer au crible votre projet. Parmi eux, CCI Entreprendre en France (CCI-EEF), qui est l’outil opérationnel des Chambres de commerce et d’industrie concernant la création ou la transmission d’entreprise. CCI-EEF accueille, oriente, forme et suit les créateurs d’entreprise dans leur projet, avec un réseau de professionnels à leur disposition.
Premières questions à vous poser pour valider votre projet : ai-je personnellement, physiquement et psychologiquement, la capacité et la possibilité de conduire jusqu’au bout mon idée ? Mon entourage l’acceptera-t-il ? Car la création d’entreprise est un projet gourmand en temps et en volonté. Il ne s’agit donc pas de foncer tête baissée, mais de mesurer les conséquences d’un tel projet sur votre vie personnelle et professionnelle.
Autre point essentiel : le projet doit porter sur un domaine ou un secteur d’activité que vous connaissez. Le créateur n’est pas obligé d’être un spécialiste du domaine mais il doit en avoir une vue globale, soit de par son expérience professionnelle, ses études, ou même de par ses hobbies. Dans tous les cas, il vous faut approfondir vos connaissances afin de décrypter votre futur environnement, en allant directement à la rencontre des entreprises, des futurs concurrents… Internet propose également une somme d’informations conséquente sur les entreprises, les marchés, les produits ou les clients.
Il vous faut également clarifier le positionnement de votre future activité, en reproduisant un projet déjà existant ou en proposant une approche novatrice ou complémentaire. Une étude de marché permet au créateur de se positionner. Le poids de cette démarche est variable si la zone d’action de la nouvelle entreprise est d’ampleur locale, nationale, voire internationale. Cette étude de la concurrence et de l’environnement permet de connaître l’offre existante, les clients potentiels, et de tester la rationalité du projet.
Reste une crainte : se faire souffler l’idée en la présentant auprès de multiples interlocuteurs afin de la valider. Le risque est réel que l’idée intéresse un acteur puissant du marché qui peut, le cas échéant, développer très rapidement le projet. La parade peut alors consister, lorsque le projet est en phase terminale, à aller vendre son idée à un partenaire commercial ou industriel pour accélérer les choses. Rien n’est jamais perdu.
Dominique Deslandes