La franchise a toujours le vent en poupe, les enseignes demeurent optimistes malgré la crise, la note de satisfaction est de 7 sur 10 pour les franchisés d’après une enquête du CSA, pour le compte du groupe Banque populaire et la Fédération française de la franchise (FFF).
De plus en plus diplômés, les franchisés sont à 74 % d’anciens salariés mais les récentes années ont montré une progression des entrepreneurs qui rejoignent une franchise après avoir vendu leur affaire précédente. Même si le compte rendu de cette année ne le met pas en évidence, c’est une tendance sur le moyen terme.
Des franchisés dont la réussite se traduit par leur rémunération puisque 55% et 58% des franchisés estiment respectivement mieux gagner leur vie qu’un salarié ou qu’un commerçant isolé, les autres se partageant entre autant et moins. (NDLR : mais le premier avantage de la franchise n’est-il pas de pouvoir gagner (un peu ou beaucoup) plus en réduisant le risque de se planter ?)
Par ailleurs, 53% des franchisés déclarent avoir vu leur chiffre d’affaires augmenter entre 2006 et 2007. En revanche, le revenu net moyen enregistre un léger recul (2 500 euros en 2008 contre 2 700 € en 2007).
(NDLR : Il faudra comparer avec les entrepreneurs et commerçants isolés quand les chiffres seront connus. Il faudra aussi vérifier si ce chiffre intégre bien le salaire + le bénéfice ou seulement le salaire que le franchisé se verse. Ne pas oublier que ce gain est mesuré après remboursement des intérêts d’emprunt et qu’il ne prend pas en compte la constitution du patrimoine que le franchisé aura à la revente de son affaire. Un commerçant qui a investi 50 000 euros et revend son affaire 250 000 euros au bout de 5 ans a gagné 50 000 euros par an en plus de son salaire et de ses bénéfices annuels !!)
Sur la période juin 2007-juin 2008, un franchisé sur deux a créé au moins un poste et, après quelques années, les franchisés emploient, en moyenne, près de neuf salariés.
Le futur franchisé met principalement en avant la réputation et la notoriété de l’enseigne. En outre 78% des franchisés se déclarent attachés à leur réseau, un taux en légère baisse puisqu’ils étaient 81% en 2007, 75% étant prêts à renouveler leur contrat au terme de celui-ci. Quant au financement du projet, 75% des franchisés ont recours à l’emprunt bancaire. Concrètement, l’achat de la franchise est financé à 57% par l’emprunt – un chiffre à la hausse depuis 5 ans – à 40% par les ressources propres et à 3% par d’autres sources. Rappelons que ces chiffres sont antérieurs à la crise actuelle.
Du côté des franchiseurs, les projets de rénovation des magasins sont à la hausse puisque 39% des franchiseurs déclarent l’envisager. En matière de dynamisme, le nombre moyen de points de vente en franchise créés sur la période juin 2007-juin 2008 s’élève à 9 par réseau, soit 15 % du nombre moyen d’unités du réseau. En effet, les enseignes comptent en moyenne 58 points de vente franchisés.
29% des franchiseurs possèdent un point de vente à l’étranger et 26 % réfléchissent à un développement à l’international : douze points de plus qu’en 2007. Si l’Union européenne, les pays du Moyen-Orient et du Maghreb constituent des cibles privilégiées, les enseignes vont de plus en plus loin, dans des marchés – Amérique du Nord, Asie, Russie, Amérique latine – réputés difficiles.
Fin 2007, il y avait 1 141 réseaux de franchise actifs en France. L’équipement de la personne (prêt-à-porter, chaussures, lunetterie), les services (salons de coiffure, centres de beauté, immobilier, assistance aux personnes âgées), les commerces divers (fleuriste, parfumerie) ou alimentaires, l’équipement de la maison et la restauration (classique ou rapide) constituent le gros du bataillon.
La morosité économique n’entame pas le moral des franchiseurs et de leurs partenaires franchisés.
Cette enquête a été menée auprès de 403 entreprises franchisées et 153 franchiseurs.