La 13ème édition du
recueil « Activité et Tendances », publié par la Fédération des centres de gestion agréés (FCGA),
passe au crible les performances économiques des TPE en 2008. Une enquête inédite qui combine l’approche sectorielle et l’analyse géographique.
Synthèse des principaux enseignements:
Cette étude vient compléter la grande enquête annuelle de la FCGA sur les « tops et les flops » des TPE dont la dernière édition vient d’être rendue publique. Moins exhaustive que cette dernière, elle se concentre sur 8 grands secteurs d’activité regroupant 26 professions du commerce, de l’artisanat et des services.
Principal enseignement : l’activité des petites entreprises, tous secteurs confondus, enregistre un net ralentissement en 2008. L’indice annuel des TPE est en timide progression : +0,6% seulement (contre +3,2% en 2007). Touchées de plein fouet par la crise économique, les artisans, commerçants et prestataires de services indépendants résistent toutefois mieux à la conjoncture que les grandes structures.
Détail des performances, secteur par secteur:
Le bâtiment : +3,5%
Cette année encore, l’artisanat du bâtiment tire la croissance des petites entreprises avec une activité en hausse de 3,5% (contre 4,9% en 2007). Les professions de la construction et de la rénovation ne profitent cependant pas toutes de cette bonne tendance générale. Ainsi, les entreprises de plomberie-chauffage-sanitaire (+6,3%) et les électriciens (+5,4%) réalisent des performances largement supérieures à la moyenne du secteur. Tandis que les plâtriers décorateurs (+1,1%) et les maçons (+2%) peinent à suivre la cadence.
Le commerce de détail alimentaire : +1,4%
Le retour progressif des consommateurs vers les commerces alimentaires de proximité ne suffit pas à enrayer le déclin du secteur. Pourtant, globalement, ces points de vente résistent plutôt bien à la crise. A l’exception des détaillants en fruits et légumes dont l’activité poursuit sa baisse (-1,3%, contre -1,1% en 2007), toutes les professions de l’alimentation affichent un taux de croissance positif. Mais la crise est passée par là : les chiffres d’affaires des charcutiers (+2,3%), pâtissiers, (+2,8%), boulangers (+1,9%) et bouchers (+1,9%) sont en baisse (1 à 2 points selon les professions) par rapport à 2007. Une bonne surprise : le redressement des petites surfaces d’alimentation générale (+1,5%, contre +1% en 2007).
Les professions de la santé : + 0,8%
Moins 3 points ! Après une année 2007 très satisfaisante (+3,8%), les professions de la santé enregistrent un important recul en 2008. Traditionnelles locomotives du secteur, pharmaciens (+0,8%) et opticiens (-1,4%) rétrogradent de manière spectaculaire en 2008. Un arrêt brutal et inattendu. Comparativement à l’année précédente, les premiers perdent 3 points (à l’image de la moyenne sectorielle) tandis que le chiffre d’affaire des seconds plonge de pratiquement 4,5%.
L’équipement de la maison : + 0,7%
Une performance globale proche de la moyenne générale, mais qui dissimule deux tendances bien distinctes : le recul des fleuristes (-0,2%, contre +1,3% en 2007) et la progression d’activité des commerces d’électroménager-TV-HIFI (+2,4%, contre +1,7% l’année précédente). Boostés par l’innovation technologique, ces points de vente tirent leur épingle du jeu même en période de crise. Les fleuristes, eux, sont également affaiblis par la féroce concurrence que leur imposent les enseignes low cost du secteur.
Les métiers de la beauté et de l’esthétique : +0,5%
Mauvaise saison pour les coiffeurs : +0,3% (contre +1% en 2007). Toujours confrontés au développement de la coiffure à domicile (15% de la profession), ils subissent également les assauts des enseignes nationales dont les salons ne cessent de se développer. Après une excellente année 2007 (+5,6%), les instituts de beauté perdent du terrain en 2008 (+3,1%). Mais ils conservent une belle vitalité par rapport à l’ensemble des autres professions analysées.