Il existe un marché de la franchise actif et accessible dont les franchiseurs Français et les belges pourraient bien profiter de l’autre côté de la manche et le récent salon de la franchise de Londres, peu après celui de Paris, nous offre l’occasion d’en parler.
Dans le cadre de l’harmonisation européenne, les systèmes de franchise français et britanniques évoluent l’un vers l’autre. Ainsi la responsabilité des produits [Product liability], le droit des biens intellectuels [intellectual property] sont devenus comparables. Néanmoins la situation de la franchise en Grande Bretagne reste beaucoup moins contraignante et moins réglementée. En dehors des préconisations de la « British Franchising Association » (BFA), il y a peu de régulation pour la franchise, l’environnement s’avère donc plus favorable.
De plus en Grande-Bretagne il n’existe aucune loi de type » Loi Doubin en France » ou « Loi Laruelle en Belgique » obligeant à divulguer des informations précises avant la signature d’un contrat de franchise [disclosure law en anglais]. Si vous voulez adopter une méthode de franchise régionale, il y aura quelquefois des difficultés dues au « Trading Schemes Act », bien sûr il existe des solutions, mais il faut quand même rester vigilant.
Concernant le local, en Angleterre, malgré l’existence d’un système plus facile pour les franchiseurs, on a souvent du mal à trouver des locaux pour des magasins de détail [retail property] et les baux ici ont tendance à être de plus longue durée par rapport aux baux commerciaux français. Il est souvent difficile et cher d’acquérir un emplacement bien situé.
Au total c’est un pays où la franchise est globalement bien accueillie et où elle est déficitaire dans le commerce de détail et la restauration. Ce sont des secteurs particulièrement adaptés pour les Français. Par ailleurs, il faut constater que, selon les chiffres, il y a beaucoup plus de franchises dans les services en Angleterre qu’en France et les français y ont aussi leur place si le concept est adapté.
Article écrit par Dominique Deslandes en collaboration avec l’avocat britannique MarK Abell