Les Coop’ représentent plus d’un quart du commerce français. Chaque adhérent bénéficie du même droit de parole, selon le principe « un homme, une voix » et ceci quelque soit le chiffre d’affaires réalisé par le magasin, l’ancienneté ou le montant des parts sociales. Ces entreprises se nomment Système U, Leclerc, Krys, Hyper U, Joué Club ou Sport 2000 et comptent plus de 18 000 points de vente dans l’Hexagone.
Leurs membres sont des commerçants indépendants qui se sont associés pour créer (ou rejoindre NDLR) une enseigne commune, ils sont propriétaires de leurs magasins et contrôlent le capital de la structure centrale. Chaque patron de point de vente acquiert en effet des parts sociales et accède à une enseigne, une politique commerciale et des outils communs. (NDLR : Ils sont aussi responsables des éventuelles dettes de la centrale en contrepartie)
La cotisation est évaluée selon un pourcentage de son chiffre d’affaires, de cette manière il participe aux charges d’exploitation du groupement. Ici il n’y a pas de cotation boursière et les dividendes sont soit réinvestis soit distribués aux adhérents. Ils ont certes moins de possibilité de crédit que les grands groupes cotés en Bourse. En revanche ils sont moins soumis aux aléas des marchés financiers. De ce fait on n’y parle ni OPA, ni délocalisation. Le capital reste en France. Ces éléments donnent de la cohérence au groupe et une image de confiance pour le consommateur. (NDLR : ceci dit, il ya bien des réseaux qui mélangent franchise et coopérative. Il y a aussi des coopératives françaises rachetées par des coopératives étrangères ou l’inverse ou encore des coopératives qui accueillent des capitalistes dans certaines de leurs structures pour résoudre leurs besoins en fonds propres, un point souvent faible des coop. Les frontières se brouillent entre les deux systèmes qui prennent bien soin de ne pas s’opposer mais de se compléter)
De plus chaque groupement repose sur une double gouvernance avec d’un côté les permanents de la structure centrale et de l’autre les adhérents qui travaillent main dans la main avec les salariés du siège et élisent les administrateurs en leur sein. La valeur humaine et le partage sont de ce fait de réelles valeurs qui procurent une véritable solidarité difficile à trouver dans l’assemblée générale d’une société cotée en Bourse où la recherche de profits est un critère permanent. (NDLR : Mais il arrive qu’un groupe d’adhérents freinent le réseau ou lui imposent une direction contre une majorité « molle » d’adhérents.)
D’ailleurs la relation étroite entre les adhérents et le siège est non seulement un avantage mais surtout une nécessité afin de garantir une prise de décision stratégique collective assumée par l’ensemble des membres du réseau. Ceci entraîne parfois une certaine lourdeur largement compensée par la motivation de l’ensemble des adhérents du réseau.
Selon un article vu dans Points de Vente et avec quelques commentaires de notre rédaction qui tient à préciser que le commerce associé (nouveau nom des coopératives) et la franchise sont deux systèmes efficaces quand ils sont bien compris et utilisés. Gardons-nous de penser que tout est noir ou blanc. Remarquons qu’après une période où les coopératives paraissaient vieillir et appartenir au passé, le temps est au renouveau et à la communication sur les réseaux qui prouvent à juste titre que la formule désormais qualifiée de commerce associé a du bon et même du très bon. Alors, comment choisir entre franchise et commerce associé de type coopératif ? Notre conseil : n’y accordez pas plus d’importance que cela ! Rejoignez surtout un réseau qui marche et qui sait vous expliquer ce qu’il a su mettre en place pour s’adapter en permanence au marché et à la concurrence.